La nouvelle loi 05-23 portant sur la prévention contre la drogue et les psychotropes et la répression de leur utilisation et commerce illégaux, a octroyé plus de prérogatives à l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, a souligné jeudi à Oran le directeur de l’office, Mazouni Farid. Il a ajouté que cette loi a chargé l’Office, en collaboration avec différents secteurs ministériels, d’élaborer des programmes de lutte contre ce fléau. Intervenant lors d’une journée d’étude à l’Ouest du pays sur les amendements importants contenus dans la loi 05-23 entre théorie et pratique, Mazouni a signalé que cette nouvelle loi a donné de nombreuses prérogatives à l’Office précité, notamment celui de charger une commission de l’évaluation et du suivi, présidée par le Directeur général et composée de 14 secteurs ministériels, pour élaborer la politique nationale de lutte contre la drogue. Le même responsable a indiqué que la nouvelle loi 05-23 a renforcé l’ancienne loi 18-04 et a accordé au magistrat la prérogative d’ordonner l’orientation du toxicomane vers un traitement, lorsque l’expertise prouve son état de dépendance. Le législateur a également chargé l’Office précité de coordonner avec les différents secteurs ministériels, la société civile et toutes les parties prenantes, et d’analyser les indicateurs liés aux stupéfiants et aux psychotropes afin d’aider les pouvoirs publics à prendre les décisions appropriées, ainsi que d’élaborer des plans directeurs dans le domaine de la lutte contre l’usage et le commerce illicites des stupéfiants et des psychotropes, a ajouté le même responsable. L’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie a également été chargé de développer des lignes directrices pour identifier les catégories de personnes les plus exposées aux drogues et aux substances psychotropes, a ajouté le même responsable. Pour sa part, le Premier président de la Cour Suprême, Mamouni Tahar, a souligné dans son intervention qu’après la promulgation de la loi 18-04 relative à la prévention des stupéfiants et des psychotropes, il était nécessaire de reconsidérer les textes, en les révisant et en prenant davantage en charge les changements et les lacunes qui ont résulté de sa mise en œuvre. Il a, en outre souligné que les textes introduits par le législateur dans cette loi visent à contrôler et prévenir les mécanismes de lutte contre le phénomène de la drogue dans toutes ses dimensions nationales et internationales », mettant l’accent sur l’importance du rôle des médias, spécifié dans cette loi, en ce qui concerne l’aspect préventif, en plus de toutes les dispositions liées à la politique pénale élaborée par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, des mesures thérapeutiques et autres procédures pour les mineurs. Mamouni a ajouté que le législateur a également insisté dans cette nouvelle loi que les sanctions sont prévues contre les fonctionnaires publics qui commettent ces délits ou participent à les faciliter, en raison de la profession qu’ils exercent.
Ania Nch