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Lutte contre la pauvreté en Afrique : un défi majeur, selon la présidente de l’UCESA

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Les participants au Symposium international de haut niveau sur le développement humain, tenu à Alger, lundi et mardi derniers, ont convergé au terme de leurs travaux sur les points focaux à inscrire dans l’agenda post-2015 pour le développement. Le Colloque organisé par le Conseil national économique et social (CNES) en partenariat avec le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) visait à susciter une plus grande synergie entre les parties prenantes dans l’évaluation du développement humain, en vue de réduire l’écart constaté entre les rapports élaborés sur les plans, local et international. Le besoin de débattre cette question lors de ce Symposium a été aussi l’opportunité pour les présents, notamment ceux des pays du Sud, de souligner l’importance d’aller vers la transmutation des objectifs de développement en des objectifs de développement durable. Ce qui devrait donner un contenu pertinent à l’agenda post 2015, en débat pour rappel sur la scène internationale, en prévision de la réunion de l’ONU sur cet agenda, l’année prochaine. Des recommandations sont venues sanctionner les travaux du Symposium international d’Alger, qui se sont articulés autour du thème «développement humain et société du bien-être à l’aune de l’agenda post-2015».

Lequel agenda semble être particulièrement propice pour bon nombre d’acteurs à la remise à plat des conceptions du développement humain, promues jusque-là. La présidente en exercice de l’Union des Conseils économique et sociaux d’Afrique (UCESA) a soutenu, à ce propos, au cours des travaux du symposium qu’«un processus de définition des objectifs universels, englobant les dimensions sociale, environnementale, économique, sécuritaire et de gouvernance» devrait selon Aminata Tall «permettre d’élaborer un agenda post-2015». Pour la responsable de l’UCESA la «lutte contre la pauvreté continue d’être un défi majeur du continent africain, qui malgré de bonnes performances économiques, peine à obtenir des résultats similaires au niveau du bien être de sa population». Les concepts à promouvoir dans l’élaboration de l’agenda-2015 doivent, outre la prise en compte des spécificités locales, avoir l’adhésion des populations à ces concepts qui doivent traduire leurs besoins et leurs attentes en matière de développement durable. Les données fournies par ailleurs, au système des Nations unies par les responsables locaux, «ne sont pas une bonne information  qui sert de calcul au niveau du bureau de New York» a affirmé le président du CNES, Mohamed Seghir Babès.
Pour ce responsable «nous alimentons mal le système de collecte des données des Nations unies» affirme-t-il , précisant à ce propos que «le défaut est dans une certaine forme de laxisme de certaines administrations qui croient détenir des informations conformes aux standards et aux normes universels» et par conséquent «les rendraient éligibles» à être prises en compte par le système de collecte des données et statistiques de l’ONU. Proposant pour remédier à cette situation la validation des rapports nationaux par le CNES, lequel au regard de son expérience souligne son président «bénéficie de l’expertise du PNUD». Aussi pour l’expert Bachir Boulahbel, expert-consultant, dans sa contribution sous le thème «Statistique officielle et développement» il a mis l’accent sur le «rôle indispensable de la statistique dans la conduite du développement en général, dans la promotion d’une gouvernance de qualité et dans l’amélioration des processus démocratiques». Observant par ailleurs, que «si des progrès sont enregistrés dans l’ensemble, ils restent inégalement répartis et beaucoup de domaines restent encore insuffisamment ou non couverts par les programmes statistiques». Mettant l’accent à ce propos sur la nécessité «du renforcement des capacités» à travers la question centrale «des ressources financières et humaines, l’appropriation nationale, la volonté politique des pouvoirs  publics» cite-t-il en vue de l’obtention «de meilleures statistiques et pour un développement plus performant, plus harmonieux et plus juste». Ceci étant, le Symposium tenu à Alger, sur le développement humain, sur fond de l’agenda post-2015 a permis de tisser un réseau et définir les grandes questions liées au développement et appelées à être portées dans l’agenda post-2015. La déclaration d’Alger adoptée, hier, par les participants au Symposium sur le développement humain a inscrit les grandes lignes développées au cours des deux jours des travaux, ainsi que les questions essentielles à inscrire à l’agenda post-2015.
Karima Bennour

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