Des membres de l’Assemblée populaire nationale plaident pour la protection des dénonciateurs de faits de corruption afin d’encourager les citoyens à lutter contre ce phénomène qui pèse lourdement sur l’économie nationale. Lors d’une plénière consacrée à l’examen du projet de loi fixant l’organisation de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, les députés ont émis des réserves par rapport à l’article 5 du projet de loi stipulant que le dénonciateur de faits de corruption doit dévoiler son identité, appelant à « lui assurer la protection » nécessaire. Pour les intervenants, le projet de loi qui stipule que «la Haute autorité peut être saisie par une personne physique ou morale sur des informations, des données ou des preuves liées aux faits de corruption, à condition que la plainte ou la dénonciation soit écrite et signée de même qu’elle doit contenir assez d’éléments liés aux faits de corruption ainsi qu’à l’identité du dénonciateur », ne détaille pas avec précision la protection dont le dénonciateur de faits de corruption doit bénéficier.
« Même s’il met, effectivement, un terme aux dénonciations calomnieuses, l’article 5 du projet de loi ne rend pas justice aux personnes auteurs de véritables dénonciations », ont-ils jugé, ajoutant que ce projet «ne contient aucune facilitation ou motivation encourageant à dénoncer les faits réprimés par le législateur dans ce domaine ».
Les députés ont proposé également la désignation des délégués de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption à travers le territoire national, soulignant l’importance de « publier le rapport annuel de l’Autorité sur son site électronique après sa présentation au président de la République ».
Sarah O.