La JS Saoura et son entraîneur Lotfi Boudraâ se séparent à l’amiable, après seulement quelques mois de collaboration. Un départ annoncé mardi soir par le club de Béchar, et justifié officiellement par des « raisons personnelles ». Ce choix, qui intervient après deux défaites consécutives en championnat, relance la question de la stabilité sur le banc du club du Sud.
C’est une nouvelle page qui se tourne du côté de Béchar. Mardi en soirée, la direction de la JS Saoura a annoncé la fin de sa collaboration avec l’entraîneur Lotfi Boudraâ. L’information a été confirmée par un communiqué officiel publié sur les réseaux sociaux du club. Selon la direction, la séparation s’est faite « d’un commun accord » entre les deux parties, dans un climat de respect mutuel. Dans le même communiqué, la JSS n’a pas manqué de saluer « les efforts considérables fournis par le coach durant son passage », tout en lui adressant ses « remerciements sincères pour son professionnalisme et sa grande correction ». Une manière élégante de clore une collaboration entamée dans la sérénité, mais écourtée par les résultats récents du club.
Arrivé à Béchar en début de saison, Lotfi Boudraâ avait pourtant su imprimer sa touche à une équipe souvent redoutable à domicile. La JS Saoura avait rapidement pris place dans le haut du tableau, se distinguant par un jeu collectif discipliné et une défense solide. Mais la dynamique s’est enrayée après deux revers consécutifs en championnat, remettant en cause les ambitions de la formation du Sud. À l’issue de la 10ᵉ journée de Ligue 1 Mobilis, la JSS occupe la 4ᵉ place avec 16 points, à égalité avec l’ES Ben Aknoun. Si ce classement reste honorable, il contraste avec les ambitions affichées par le club, qui espère chaque saison se mêler à la course au titre ou, à défaut, décrocher une place continentale.
Une démission aux allures de soulagement
Selon certaines indiscrétions, le départ de Boudraâ ne serait pas uniquement motivé par des raisons personnelles. Le coach aurait exprimé des désaccords sur certains aspects de la gestion sportive et sur le recrutement hivernal à venir. La pression du résultat, omniprésente à Béchar, aurait également pesé dans sa décision de se retirer. Conscient de la difficulté du contexte, l’ancien entraîneur de l’Olympique Akbou aurait préféré partir avant que la situation ne se tende davantage. « Il a agi avec sagesse et dignité », commente un proche du club, soulignant le comportement exemplaire du technicien tout au long de son passage.
La JSS face à un nouveau défi
Ce départ soudain remet la direction bécharie face à un nouveau casse-tête : trouver un remplaçant capable de maintenir le club dans le haut du tableau. Plusieurs noms circulent déjà dans les coulisses, sans qu’aucune piste ne soit confirmée officiellement. Le président du club devrait trancher dans les jours à venir, avec l’objectif d’assurer la continuité technique avant la reprise du championnat. Pour la JS Saoura, cette instabilité sur le banc n’est pas une première. Depuis quelques saisons, le club connaît une succession d’entraîneurs sans parvenir à instaurer une véritable stabilité. Une situation qui, à la longue, freine la progression d’une équipe pourtant dotée de moyens conséquents et d’un public fidèle.
Reste à savoir si le prochain entraîneur parviendra à ramener la sérénité à Béchar et à redonner à la JS Saoura l’élan qu’elle espère pour rivaliser avec les grands du championnat.
M.A.T
