Alors que le nouvel envoyé spécial des Nations unies s’apprête à se rendre en Libye, Tripoli est toujours en proie aux violences. Dès l’aube, samedi 16 août, des violents combats ont repris à Tripoli. Sans interruption pour cette journée de samedi, décrite par beaucoup comme « la pire depuis le début des affrontements « entre milices rivales, les combats se sont succédé dans la capitale. La zone autour de l’aéroport, au Sud mais aussi les quartiers et la route côtière de l’Ouest ont été touchés. Dimanche encore, toute la journée, les habitants de la capitale entendaient des échanges de tirs et des missiles.
Les affrontements se déroulent aussi dans des quartiers résidentiels et se déplacent vers le centre-ville. Une habitante s’inquiétait de ces « bombardements aveugles, sans cible précise «. Dans Tripoli, il faut désormais attendre plusieurs heures pour l’essence et le pain. La plupart des banques sont fermées, et dans certains quartiers, les coupures d’électricité peuvent durer jusqu’à 20h d’affilée. Dimanche, la mission de l’ONU en Libye s’est dite très inquiète de la détérioration de la situation et a condamné le bombardement de quartiers résidentiels. Le nouvel envoyé spécial des Nations unies, l’Espagnol Bernardino Leon, doit succéder au Libanais Tarek Mitri le 1er septembre. Il devrait se rendre en Libye dans la semaine pour poursuivre les négociations pour un cessez-le-feu.