Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a appelé hier à la nécessité de créer un environnement propice pour libérer les initiatives en exhortant les opérateurs économiques à adopter la culture de l’exportation, affirmant que l’État les accompagnera en leur fournissant des incitations fiscales, administratives et bancaires.
«La nouvelle approche économique du président de la République Abdelmadjid Tebboune vise à libérer l’économie nationale de la dépendance aux hydrocarbures, a souligné le Premier ministre, dans un discours prononcé à son nom par le ministre délégué au commerce extérieur, Aïssa Bekkai, lors de l’ouverture du colloque national sur « l’exportation dans le secteur des travaux publics », organisé par le ministère des TP et l’Association algérienne des routes à l’hôtel Aurassi. Djerad a rappelé à cette occasion que parmi les priorités du plan de travail du gouvernement, « la diversification et la promotion des exportations en dehors des hydrocarbures pour une nouvelle économie équilibrée à long terme. » Dans le même discours le Premier ministre a annoncé son soutien aux opérateurs économiques notamment les petites entreprises capables d’accéder au secteur de l’exportation en les encourageant, les orienter et les accompagner, à travers la mise en place d’une stratégie claire qui permettra d’actualiser le système juridique, et administrative relative à cette opération. Également, Abdelaziz Djerad a affirmé que cela se fait à travers « des mesures gouvernementales pour accompagner les éléments de production à l’extérieur du pays, en leur fournissant des incitations fiscales, administratives et bancaires pour promouvoir les exportations, qui sont un choix stratégique », ajoutant que cette approche n’élimine pas les investissements étrangers. Par ailleurs le Premier ministre a fait savoir que les opérateurs économiques notamment ceux du secteur des travaux publics doivent contribuer aux exportations en raison de leurs chances de succès, de l’expérience qu’ils ont et leurs savoir-faire, ainsi des ressources humaines et matérielles qu’ils comportent.
De son côté le ministre des Travaux publics (TP) Farouk Chiali a fait savoir en marge de ce même Colloque qu’une dizaine de laboratoires, entreprises et des bureaux d’études nationaux dans le secteur des travaux publics ont participé à cette rencontre, afin d’exposer leur expérience et leur savoir-faire dans le secteur de l’exportation notamment dans les pays africains. À ce sujet Chiali a rappelé l’importance de conquérir le marché africain et celui des pays voisins, «les entreprises algériennes publiques disposent de grandes capacités qui leur permettent d’être à la hauteur des grandes entreprises africaines ou européennes ». Concernant le but de ce colloque, le ministre a affirmé que ce dernier a permis de soulever plusieurs problèmes et craintes qui bloquent l’investissement et l’exportation à l’étranger.
Des problèmes d’ordres financier et douanier. Participant au même Colloque, le PDG du GITRAMA (Groupe d’infrastructures et travaux maritimes), Boualem Akhrouf, a soulevé les problèmes rencontrés par les opérateurs économiques dans le secteur de l’exportation. « Nous avons les expériences qu’il faut, pour travailler dans tous les pays africains, sauf que beaucoup de contraintes nous bloquent », à l’instar de celles rencontrées au niveau des « institutions financières et les services douaniers », cite-t-il à titre d’exemple. Saluant dans ce sillage les promesses faites par le gouvernement notamment celles relatives avec le secteur des finances. Affirmant que son groupe est capable de conquérir l’Afrique grâce à son expérience et son savoir-faire. Pour rappel GITRAMA contient 21 filiales de travaux maritimes, Gitra est composé de 21 filiales spécialisées dans les travaux publics, et Geica dispose de 9 bureaux d’études et laboratoires spécialisés dans l’engineering et contrôle.
Sarah Oubraham
