Connu pour son long parcours dans les instances du football national, Azzedine Arab effectue son retour à l’ES Sétif, cette fois en tant que directeur sportif. À 63 ans, il est chargé de redonner de la stabilité à un club historique qui peine à retrouver son identité depuis le rachat par Sonelgaz. L’ES Sétif a officialisé lundi la nomination d’Azzedine Arab au poste de directeur sportif. Médecin de formation, cet ancien président du club et ex-dirigeant fédéral reprend du service après une absence de cinq ans. Un retour perçu comme une tentative de réorganisation interne dans une structure encore en quête d’équilibre, deux ans après le rachat du club par la société Sonelgaz. La désignation d’Azzedine Arab intervient dans un contexte délicat. L’Entente vient de boucler une saison mitigée, conclue à la 6e place, et reste sur une série de quatre défaites consécutives. Surtout, la stabilité managériale fait défaut : depuis la démission d’Abdelkrim Bira à l’été 2023, aucun directeur sportif n’a réussi à imposer une ligne claire. Abdelmoumene Djabou, dernier en poste comme coordonnateur général, a lui aussi quitté ses fonctions récemment. Azzedine Arab n’est pas un inconnu dans les couloirs de l’Aigle Noir. Il y fit ses premiers pas à la direction à l’époque d’Abdelhakim Serrar, avant de présider la SSPA Black Eagles, la structure professionnelle du club. En 2020, il occupera même brièvement le poste de directeur général, devenant de facto président de l’ESS. La même année, il tentera une incursion dans les instances nationales en se présentant à l’élection de la Ligue de football professionnel (LFP), sans succès. Son parcours l’amènera ensuite à la FAF, d’abord comme vice-président élu aux côtés de Djahid Zefizef en 2022, puis comme président par intérim après la démission de ce dernier en juillet 2023. Une courte expérience à la tête de la fédération qui a renforcé sa notoriété, mais qui ne l’a pas empêché de retourner aujourd’hui à ses racines sportives : Sétif. Ce retour pourrait marquer un tournant pour le club des Hauts-Plateaux, dont les ambitions restent intactes malgré les turbulences internes. Avec son expérience et sa connaissance du milieu, Azzedine Arab sera attendu sur plusieurs fronts : gestion du recrutement, restructuration sportive, mais surtout mise en place d’un cadre de travail plus lisible et durable. Le défi est à la hauteur du personnage. Mais dans un environnement où les anciens visages reviennent souvent faute de relève structurée, Azzedine Arab devra démontrer que son retour est synonyme d’élan nouveau et non d’un simple recyclage.
M. A. T.