Le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali, a présenté, lundi, devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale, présidée par Lakhdar Salmi, Président de la Commission, le projet de loi de finances (PLF) pour 2023.
Un exposé détaillé sur les dispositions contenues dans le projet de loi de finances de 2023. Le premier argentier du pays a d’abord indiqué que l’État avait commencé à mettre en œuvre des mesures urgentes en 2022, pour préserver et améliorer le pouvoir d’achat des familles à travers la révision à la hausse des salaires, l’introduction de l’allocation chômage, d’une part, et le renforcement du programme d’investissement public en plus de la promotion de l’investissement privé pour assurer une croissance inclusive durable, d’autre part. Lors de sa présentation le ministre des Finances, a précisé que le PLF 2023 était élaboré sur la base d’un prix référentiel du baril de pétrole de 60 dollars pour la période entre 2023 et 2025. Le projet est également basé sur un taux de croissance moyen de 4,1% en 2023 et de 4,4% en 2024 et un niveau d’inflation de 5,1% en 2023 et de 4,6% en 2025. Pour ce qui est des réserves de change, le ministre a affirmé, qu’elles devraient atteindre les 54,6 milliards de dollars à la fin de l’année 2022, soit l’équivalent de 14,3 mois d’importations de biens et de services hors facteurs de production.
Le ministre mise, dans ce contexte, sur une hausse des réserves à 59,7 milliards de dollars à la fin 2023, soit 16,3 mois d’importations de biens et services.
Quant à la balance commerciale de l’Algérie, elle, devrait, selon la même source, enregistrer un excédent de 17,7 milliards de dollars à la fin de l’année en cours, contre 1,1 milliard de dollars l’année précédente. Cette ascendance est liée à la hausse importante des exportations en hydrocarbures dans le contexte de la flambée des prix du pétrole sur les marchés mondiaux et la hausse des exportations algériennes hors hydrocarbures qui passeront de 4,5 à 7 milliards de dollars à la fin de l’année 2022″, a indiqué le ministre.
S’agissant des exportations de biens à la fin de l’année en cours, elles devraient atteindre 56,5 milliards de dollars (dont 49,5 pour les exportations des hydrocarbures), contre 38,6 milliards de dollars en 2021. Quant aux importations de biens au titre de l’année en cours, elles devraient frôler les 38,7 milliards de dollars (37,5 milliards en 2021), selon la même source. La balance des paiements, connaitra elle aussi, un excédent de 11,3 milliards de dollars (6,3% du PIB), un niveau jamais atteint depuis 2014, a affirmé le ministre.
En ce qui concerne, les recettes du budget, elles atteindront en fin d’année, selon les prévisions du ministre, 7.517,9 milliards de dinars, soit une augmentation de 27,1% par rapport à l’année 2021, résultat de la hausse de la fiscalité pétrolière de 1 284,9 milliards de dinars (+66,7%), et les recettes fiscales de 222,8 milliards de dinars (+8,1%). De même pour les dépenses, qui devraient également augmenter. Elles atteindront 11.610,2 milliards de dinars (estimations de la Loi de finances complémentaire), soit une augmentation de 56,1% comparé à 2021.
Le niveau des recettes et des dépenses de l’année en cours devrait engendrer un déficit budgétaire de 4.092,3 milliards de dinars (-15,9% du produit intérieur brut (PIB), selon la même source, alors que la fiscalité pétrolière recouvrée à fin 2022 augmente à 2.353,8 milliards de dinars en comparaison avec l’année 2021, résultat de la hausse du prix du baril du Sahara Blend algérien, passé de 72,3 dollars le baril en 2021 à 95 dollars le baril à fin 2022.
Brahim Oubellil