Le groupe A3+ au Conseil de sécurité a salué, à New York, les processus de transition politique pacifique en Afrique centrale, estimant qu’ils représentaient des « progrès significatifs » vers le renforcement de la gouvernance démocratique, la réconciliation nationale et le rétablissement de la confiance.
Dans un communiqué lu par le Représentant permanent de la Sierra Leone à l’ONU, l’ambassadeur Michael Imran Kanu, lors d’un briefing consacré à l’Afrique centrale, les A3+ (Algérie, Sierra Leone, Somalie et Guyana) ont salué « les développements positifs enregistrés dans la région, y compris les processus de transition politique pacifique au Tchad, au Gabon et à Sao Tomé-et-Principe », estimant qu' »ils représentent des progrès significatifs vers le renforcement de la gouvernance démocratique, la réconciliation nationale et le rétablissement de la confiance ». Le groupe a également salué le rôle du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) dans « la consolidation de la paix et de la stabilité » et « la coopération avec les organisations régionales, les Missions onusiennes dans les pays de la région et les coordonnateurs résidents ». Les A3+ se sont, toutefois, inquiété de la baisse des ressources de l’UNOCA, appelant à soutenir davantage ce Bureau régional en le dotant des ressources financières et humaines lui permettant de mener à bien son mandat. Concernant la situation sécuritaire dans le Bassin du Lac Tchad, les A3+ ont souligné que cette région demeurait « une source d’inquiétude » en raison de la poursuite des attaques des groupes armés et du danger que représentent le groupe terroriste Boko Haram et les groupes affiliés. Ils ont condamné « sans équivoque » ces attaques, indiquant qu’elles avaient de graves retombées sur les populations civiles et qu’elles compromettaient les efforts de paix et de reprise socioéconomique.
Les A3+ se sont aussi inquiétés des répercussions du conflit au Soudan et en République démocratique du Congo (RDC) sur les pays voisins comme le Tchad et la République centrafricaine qui accueillent des réfugiés, soulignant la nécessité d’accroître le soutien international aux efforts humanitaires et de renforcer les initiatives diplomatiques pour s’attaquer aux causes sous-jacentes de ces crises et promouvoir une paix durable. Le groupe des A3+ a, à cet égard, salué la décision de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) relative à la création d’un fonds d’aide humanitaire, exhortant l’ensemble des partenaires à soutenir cette initiative régionale et à contribuer généreusement au Plan de réponse humanitaire 2025. Le groupe A3+ a, par ailleurs, rappelé le rôle dynamique de l’Union africaine dans les efforts de paix et de sécurité dans la région, réaffirmant son soutien au Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale et son engagement à continuer d’œuvrer de concert en faveur de la paix, de la stabilité et du développement en Afrique centrale.
R. I.