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ELLE FRAPPE UN PORT SENSIBLE AU YEMEN : Israël cherche une guerre dans toute la région

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Le conflit en cours à Ghaza continue de provoquer des répercussions régionales majeures. Dans une escalade inédite, des frappes israéliennes ont visé, ce lundi, le port stratégique de Hodeïda, sur la côte ouest du Yémen. L’attaque a ciblé directement les quais du port, provoquant des dégâts significatifs aux infrastructures civiles.
Il s’agit d’une première opération de ce type conduite par la marine israélienne contre le territoire yéménite. Les médias israéliens ont confirmé que l’attaque a été menée par des navires lance-missiles de la marine de guerre israélienne tôt dans la matinée. Cette frappe marque ainsi la dixième attaque israélienne sur le Yémen depuis le début de la guerre contre Ghaza en octobre 2023, les neuf précédentes ayant été menées par l’armée de l’air. L’attaque contre Hodeïda représente un tournant dans les opérations militaires d’Israël au-delà des frontières palestiniennes. « C’est une attaque différente de ce que nous avons vu auparavant », ont reconnu des commentateurs israéliens. La localisation même de la frappe – un port civil clé sur la mer Rouge – et la nature navale de l’opération soulignent l’élargissement du théâtre de guerre et les risques de confrontation régionale élargie. Ce nouveau bombardement intervient alors que les tensions entre Israël et le Yémen ne cessent de croître depuis que Sanâa a exprimé un soutien actif à la cause palestinienne. Le 28 mai dernier, l’aviation israélienne avait déjà ciblé l’aéroport international de Sanâa, seulement dix jours après la reprise de vols commerciaux entre la capitale yéménite et Amman. Malgré ces frappes répétées, les forces armées yéménites continuent de mener des opérations en profondeur contre Israël. Des missiles ont déjà visé à plusieurs reprises l’aéroport Ben Gourion et d’autres sites jugés stratégiques par les autorités militaires yéménites. Sanâa affirme que ces attaques s’inscrivent dans un cadre de soutien clair à la résistance palestinienne à Ghaza, et qu’elles se poursuivront tant que le siège et les agressions contre l’enclave ne cesseront pas. Dans un message adressé à l’aile militaire du mouvement palestinien, les Brigades Al-Qassam, à l’occasion de l’Aïd al-Adha, le chef d’état-major des forces armées yéménites, le général de corps d’armée Mohammed Al-Ghamari, a réitéré le soutien indéfectible du Yémen à la résistance palestinienne. « Nous vous adressons notre salut fraternel et révolutionnaire, en cette fête bénie, en vous assurant que le Yémen est présent aux côtés de la Palestine dans le champ de bataille, par le cœur et par les armes », a-t-il déclaré. Il a salué la « résistance héroïque » des combattants palestiniens, qualifiant leurs opérations de « frappes exemplaires qui inspirent les peuples libres du monde ». Al-Ghamari a affirmé que la cause palestinienne restait au cœur de l’engagement stratégique de Sanâa, martelant : « Le chemin du jihad est notre voie, et le destin de l’ennemi est la défaite ». Les récentes frappes israéliennes contre le Yémen témoignent d’un changement notable dans la stratégie militaire de Tel-Aviv. Confronté à une multiplication des fronts – Ghaza, Liban-Sud, Syrie et désormais Yémen – Israël tente de répondre simultanément à des menaces asymétriques émanant d’acteurs non étatiques, tout en cherchant à dissuader de nouveaux soutiens à la résistance palestinienne. Pour autant, cette logique de confrontation régionale semble produire l’effet inverse : elle renforce la coordination militaire entre mouvements et États alliés à la cause palestinienne. Le Yémen, déjà affaibli par une guerre dévastatrice de près de dix ans, apparaît aujourd’hui comme un acteur central de cette dynamique de soutien actif à Ghaza, bravant les menaces israéliennes et affirmant son engagement dans ce qu’il considère comme une lutte collective contre l’occupation. L’attaque israélienne contre le port de Hodeïda soulève également de vives inquiétudes au sein de la communauté internationale.
M. Seghilani

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