C’est la troisième grâce présidentielle en l’espace de cinq mois, après celles décrétées en date du 18 février et à la veille du 5 juillet. Si maintenant les deux premières concernant les détenus du Hirak, celle que venait d’annoncer le ministère de la Justice touche les candidats condamnés pour triche lors des examens du baccalauréat 2021. En effet, selon le ministère de la Justice, qui venait de changer de main au profit de Abderrachid Tebbi, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a recommandé, lui qui est le premier magistrat du pays, des mesures de clémence en faveur des personnes condamnées pour délit de triche lors des examens du Bac qui se sont déroulés du 20 au 24 juin derniers. Étant saisies de la requête du chef de l’État, les autorités judiciaires compétentes, soulignent un communiqué du département de la Justice publié hier sur sa page facebook, mettent en branle la procédure en vue de procéder à la libération d’une soixantaine de personnes qui devront passer la fête de l’Aïd El Adha chez eux et auprès de leurs familles. Précisément, ordonne le président Tebboune, les personnes détenues seront graciées avant la fin de la semaine courante, à l’effet de leur permettre de célébrer l’Aïd avec leurs familles. En conséquence, il faudra s’attendre à ce que le chef de l’État signe, dans les prochaines heures, un décret présidentiel concernant la libération des « candidats » du Bac coupables de délit de triche lors de la session 2021 de cet examen. À noter qu’un total de 64 individus ont été emprisonnés, selon les chiffres communiqués précédemment par le ministère de la Justice.
R. N.