Plusieurs partis politiques et organisations nationales continuaient, d’exprimer leur indignation face aux récentes déclarations du président français, Emmanuel Macron, soulignant que ces propos enfreignent les usages diplomatiques et constituent une ingérence flagrante et inacceptable dans les affaires intérieures de l’Algérie.
Des organisations nationales de la famille révolutionnaire ont dénoncé, dans un communiqué commun, les provocations françaises contre l’Algérie, qui s’accompagnent de «tentatives d’immixtion dans ses affaires intérieures souveraines » et de « campagnes de diffamation ». Dans un communiqué commun, l’Organisation nationale des Moudjahidine (ONM), l’Organisation nationale des enfants de Chouhada (ONEC), l’Organisation nationale des enfants de moudjahidine (ONEM) et l’Union nationale des femmes algériennes (UNFA) ont dénoncé «les provocations françaises des forces du mal biberonnées à l’idéologie colonialiste éculée, qui s’accompagnent de campagnes méthodiques de diffamation à coup de contrevérités et de mensonges sur l’Algérie, qu’il s’agisse de son glorieux passé historique ou de ses frontières historiques millénaires ». Ces organisations ont également fustigé «les tentatives d’immixtion de ces parties dans les affaires intérieures souveraines de l’Algérie et leur acharnement désespéré visant à ternir son image dans le concert des nations en déformant ses positions justes et constantes vis-à-vis des causes légitimes dans le monde». Elles ont aussi dénoncé «les campagnes tendancieuses menées contre l’Algérie par des parties et des cercles bien connus, qui s’échinent, à longueur de journée, à manipuler l’opinion publique en falsifiant les faits et en relayant une image biaisée de l’Algérie, à travers plusieurs sites, qui sont un véritable ramassis de politiciens en mal de notoriété, d’historiens et d’écrivains faussaires, de journalistes corrompus et d’affidés ». Dans leur communiqué, les organisations nationales de la famille révolutionnaire ont affirmé que «l’hostilité française et celle des relais du Makhzen et de toutes les parties qui vouent une rancœur à l’Algérie, à son grand peuple, à ses dirigeants éclairés, à sa vaillante armée, digne héritière de l’Armée de libération nationale, et à ses institutions souveraines, ne pourront jamais infléchir les positions du peuple algérien authentique», soutenant que «l’Algérie, attachée à la vérité et la justice, ne troque pas ses principes contre la soumission par le silence».
Ces organisations ont, dans ce cadre, lancé un appel à toutes les forces nationales, les invitant à «conjuguer leurs efforts pour soutenir toutes les initiatives nationales en faveur d’un projet de loi criminalisant la colonisation et visant à internationaliser les crimes commis par la France contre le peuple algérien durant 132 années de colonisation». Elles ont, par ailleurs, salué «les positions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et ses nobles efforts pour la préservation de notre mémoire, en sacralisant notre histoire et ses symboles et en ancrant les vertus de la glorieuse Révolution de Novembre et les valeurs de sa Déclaration historique», exprimant leur soutien à sa demande de reconnaissance et d’excuses de la part de la France pour ses crimes coloniaux. Les organisations nationales de la famille révolutionnaire ont également appelé le peuple algérien à «faire montre de davantage de cohésion», à «demeurer attaché à nos valeurs et constantes» et à «défendre vigoureusement notre souveraineté », en étant «pleinement conscient des défis auxquels notre environnement régional et international est confronté ».
De son côté, le Parti des Travailleurs (PT) a exprimé sa condamnation des propos inacceptables du président français, estimant que «cette ingérence dans les affaires internes de l’Algérie intervient dans un moment où Monsieur E. Macron multiplie les défaites au plan national et international et s’emploie à s’attaquer violemment à plusieurs Etats africains, coupables à ses yeux d’avoir mis en œuvre la volonté de leurs peuples de se réapproprier leurs souveraineté en chassant l’armée française de leurs sols ». Le parti a ajouté que les propos du président Macron sont «inadmissibles» venant d’un «président d’un pays où la propagande sioniste prospère et où toute politique ou action visant à stopper le génocide à Ghaza est criminalisée». Pour sa part, le parti El-Fadjr El-Djadid a également dénoncé les propos du président français, les qualifiant de «provocation et de surenchère contre les positions de l’Algérie ainsi que de tentative d’ingérence dans ses affaires intérieures». «Si l’honneur avait des critères, la France serait la dernière à pouvoir en parler, tant elle est entachée du sang des peuples à cause de sa politique d’oppression et de génocide», a-t-il martelé.
Sarah O.