La mobilisation dans le monde contre l’agression sioniste de Ghaza ne faiblit pas et aujourd’hui l’opinion publique occidentale qui avait cédé aux fake-news colportées au lendemain de la valeureuse opération «Déluge d’Al-Aqsa», commence à se retourner contre ses dirigeants en voyant les pratiques fascistes de l’entité sioniste et en saisissant les enjeux de l’épuration ethnique qui vise les Palestiniens.
Les manifestations qui secouent les grandes capitales occidentales sont l’expression d’une volonté d’affranchissement des peuples américains, ou européens de la tutelle des lobbies juifs qui ont pris le contrôle des centres de décision de leurs pays. Il y’a deux jours, le président du conseil du parti travailliste de Burnley Afrasiab Anwar, en compagnie de 10 autres membres a démissionné du parti pour protester contre le refus de son président Keir Starmer d’exiger le cessez-le-feu à Ghaza. The Times a indiqué qu’au moment où Starmer refuse d’appeler à un cessez-le feu, plusieurs membres de son parti, ont dénoncé cette attitude. Cette fronde emmenée par Chabana Mahmud, membre du cabinet fantôme du parti travailliste, pourrait compromettre ses chances de battre le parti conservateur au mois d’octobre 2024. Keir Starmer et pour minimiser l’impact de ce mouvement de rébellion a soutenu, dans une déclaration à la presse qu’elle est le résultat d’un conflit de génération entre les jeunes militants et l’ancienne garde du parti, ce qui a été démenti par les leaders de cette contestation qui ont affirmé qu’elle est le résultat d’une ligne politique contraire aux principes défendus par le parti travailliste. La même opposition commence à se faire sentir dans le congrès américain qui avait voté, il y’a quelques jours une aide supplémentaire à Israël. Des députés, républicains et démocrates commencent à manifester leur réprobation du soutien sans limites de l’administration Biden à l’entité sioniste. Il y’a quelques jours, l’intervention d’Antony Blinken devant la chambre des représentants avait été perturbée par des manifestants aux mains tachées de sang. Cela intervient au moment où les pays arabes normalisateurs continuent d‘ignorer les appels de leurs peuples qui continuent de manifester pour le soutien à Ghaza et pour appeler à rompre les relations avec Israël. L’Égypte de Al Sissi continue de fermer le passage de Rafah, et d’imposer des restrictions aux passages des aides humanitaires et au passage des ambulances transportant des blessés. Le roi de Jordanie continue lui aussi de faire le jeu d’Israël en s’entêtant à croire toujours à une paix chimérique conclue avec l’entité sioniste à l’occasion des accords de Oued Araba au moment où des manifestants continuent d’assiéger les sièges des ambassades des puissances occidentales et Israël. Au Maroc, le front contre la normalisation maintient sa pression pour contraindre le roi à dénoncer les accords d’Abraham. Les appels des manifestants marocains ne semblent pas avoir suscité de réaction du commandeur des croyants qui se complait dans un silence « assourdissant» lui qui est pourtant le président du Comité El-Qods. Pendant ce temps, Israël continue de massacrer les populations civiles de Ghaza pour venger ses soldats tués dans des combats avec la résistance. Aujourd’hui, elle est passée à l’ultime étape de la barbarie en ciblant les journalistes et des reporters de presse pour que ses massacres soient passés sous silence et que ses exactions restent sous embargo et pour qu’elle puisse distiller, à sa guise, ses mensonges et ses fake-news. Il y’a deux jours, des avions israéliens ont ciblé le siège de l’Afp à Ghaza et cela n’a suscité qu’une réaction tiède de Paris. Et pendant ce temps, la Ligue arabe continue son hibernation elle qui compte se réunir le 11 novembre pour adopter, comme à son habitude un autre chapelet de communiqué d’indignation et de réprobation sans plus, au lieu de prendre des décisions fermes à la mesure du drame que subit le peuple palestinien.
Slimane B.
