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LES GESTES BARRIÈRES DE PLUS EN PLUS ABANDONNÉS : Le relâchement inquiète les professionnels de la santé

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Alors qu’on assiste depuis quelques jours à une hausse des cas de contamination au Covid-19, mais surtout à l’apparition du variant anglais qui a fait, hier, 5 nouveaux cas confirmés, il est à constater malheureusement que les mesures de prévention contre le virus semblent avoir été abandonnées par un grand nombre de la population, risquant d’entrainer une troisième vague très virulente de la pandémie.
En effet, que ce soit dans les transports en commun, dans les espaces publics, ou dans les différentes surfaces commerciales où l’on enregistre une forte affluence, les gestes barrières dont notamment le port du masque et la distanciation physique ne sont plus respectés. Outre cet abandon par la population de la prévention, l’on note aussi un relâchement du contrôle par les autorités qui n’interviennent plus pour sanctionner ou pour au moins rappeler à l’ordre les contrevenants, alors que la pandémie est loin d’être totalement vaincue. Même si la vaccination contre le virus a été entamée fin janvier dernier, il est en effet très tôt pour reprendre une vie normale, surtout que plusieurs cas du nouveau variant britannique du Covid-19, connu pour sa rapide transmission, ont été détectés dans le pays. Les spécialistes du secteur de la santé ne cessent de mettre en garde contre les dangers que peut entraîner ce relâchement, notamment avec la reprise de la majorité des activités.

C’est le cas du Professeur Riad Mehyaoui, membre du Comité scientifique chargé du suivi de la pandémie du Covid-19, qui a tiré à maintes reprises la sonnette d’alarme quant à la négligence des règles d’hygiène sanitaire dans le contexte de l’arrivée du variant britannique dans le pays. Dans un entretien accordé au site d’information TSA, Mehyaoui a déploré en effet l’abandon du port du masque de protection, de la distanciation et du lavage des mains, rappelant que le Covid-19 est pourtant encore parmi nous, malgré la baisse des chiffres liés à la contamination annoncés quotidiennement. « Il faut se ressaisir, car nous en avons encore pour plusieurs mois ou années », a-t-il insisté. D’autre part, le Pr Mehyaoui a averti sur l’alerte donnée vendredi dernier par l’Institut Pasteur d’Algerie sur l’apparition du variant britannique. Il a déclaré à cet effet qu’«il faut faire très attention à la suite des événements ».
De son côté, le chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital de Boufarik à Blida, le Dr Mohamed Yousfi, a estimé, au sujet des cas du variant britannique détecté en Algérie, qu’il faut redoubler de vigilance pour ne pas retourner à la case départ.
Yousfi a affirmé, à cet effet, que la vaccination et le respect des mesures barrières sont les seules solutions pour dépasser cette crise. Il est essentiel de souligner que l’Institut Pasteur a confirmé, hier, la contamination de 5 cas positifs au variant anglais du Coronavirus, suite à des analyses auxquelles ils étaient soumis.  Ces cinq personnes, suspectées en début de semaine, ont  été placées en observation  par mesure de prévention contre le risque de propagation de la souche britannique du virus.  Ces cinq cas positifs viennent ainsi s’ajouter aux deux premiers cas positifs identifiés la semaine dernière, dont un ressortissant algérien rentré de France pour assister à l’enterrement d’un parent et un travailleur dans le secteur de la Santé.
Ania Nait Chalal

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