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Les contacts, l’argent et les groupes de syriens interceptés renseignent sur la mise en place d’une logistique avancée : Les « couloirs de la guerre » vers l’Algérie

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Nous disions dans un article récent que le déplacement des éléments de Daesh, qui menacent aujourd’hui la sécurité de l’Algérie, ont suivi un «tracé» qui dénote d’une route préétablie par les stratégies de jeu de puissance, et que les zones de guerre ne sont pas fixes, mais évolutives, et peuvent se déplacer avant que les services de sécurité aient pu intervenir.

Cela a été confirmé par les déclarations de Hassan Kacimi, directeur en charge de la migration au ministère de l’Intérieur, qui a livré des indications essentielles sur l’affaire des migrants arabes qui ont été refoulés d’Algérie.
«Nous assistons depuis cinq mois à des mouvements très suspects au niveau des frontières sud de l’Algérie, avec le Mali et le Niger. Nous avons intercepté des syriens qui étaient une cinquantaine au début. La manière avec laquelle ils sont en train d’arriver en Algérie ressemble aux pratiques de la guérilla. Ils arrivent par des groupes de cinq pour passer inaperçus et pour essayer de s’infiltrer sur le territoire national en contournant tous les dispositifs de contrôle mis en place», a déclaré Hassan Kacimi.
Plus dans le détail, il dit que «les interrogatoires des Syriens, entrés clandestinement en Algérie à partir du Niger et du Mali, ont révélé des informations compromettantes. «Il ne s’agit pas de migrants ni de personnes en quête de protection internationale. Ils viennent d’Alep, nous avons trouvé dans leur WhatsApp des échanges de communication avec un général major de l’Armée syrienne libre (ASL) qui leur ordonnait de prendre contact avec les membres de la communauté syrienne en Algérie. C’était leur mission en attendant d’aller vers d’autres scénarios qui pouvaient être nuisibles à notre pays. Ce général major encadrait le redéploiement en Algérie de ces djihadistes dont une partie devait aller en Europe. Ce général est impliqué avec d’autres parties dans des opérations subversives. Il y avait parmi les personnes interpellées, 35 militaires dont des officiers». Finalement, « il y a des enjeux géostratégiques, un rééquilibrage de forces au niveau de certains espaces plus ou moins sensibles et stratégiques où il y a beaucoup de minéraux pour lesquels il y a une concurrence féroce pour leur contrôle».
Kacimi a détaillé le «circuit» suivi par des Syriens avant d’arriver dans le Sahara algérien : «Transportés par avion en Turquie, ils ont été déplacés au Soudan où ils ont eu de faux passeports soudanais. Après, ils ont fait le voyage en Mauritanie par avion. Certains sont passés par l’Égypte. Il ne s’agit pas de personnes en quête de protection internationale. Car, quand on est menacé dans sa vie, on s’arrête dans le premier pays où l’on arrive pour demander cette protection. Demander l’asile n’était pas leur préoccupation. Le statut de réfugié n’était qu’un prétexte pour porter atteinte à notre sécurité et à notre stabilité. Ils avaient un agenda et une feuille de route. Ils se sont déplacés au nord du Mali sous escorte de groupes terroristes. Actuellement, il y a une alliance de sept tendances terroristes qui se sont regroupées sous la bannière d’Ansar Eddine. Ces personnes sont entrées par Aïn Khalil, une localité infestée de contrebandiers, au Nord du Mali, sont passées par Timiaouine avant de remonter vers Bordj Badji Mokhtar et Tamanrasset où elles ont été interpellées. Une autre partie est passée par Niamey pour remonter vers Agadez, escortés vers les frontières algériennes par des passeurs armés aussi. Ils ont transité par In Guezzam dans la perspective de rejoindre le nord du pays, et pourquoi pas l’Europe». D’importantes sommes d’argent ont été trouvées sur certains de ces syriens ; des sommes tellement importantes pour des demandeurs d’asile et des réfugiés qu’elles soulèvent des interrogations à longueur de ligne.
Car il est de notoriété que les réseaux terroristes contrôlent les routes migratoires au Sahel et que les réfugiés peuvent être manipulés et chargés de mission dans les pays ou ils sont entrés.
I.M.A.

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