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LE « WASHINGTON TIMES » ET LA PRESSE EUROPÉENNE DESCENDENT EN FLAMMES LA STRATÉGIE MAROCAINE D’ANNEXION DES TERRITOIRES SAHRAOUIS : Rabat à court de mensonges  

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Le Maroc qui croyait avoir gagné à sa thèse l’opinion publique et les gouvernements occidentaux se réveille chaque jour avec la réalité de son échec à faire admettre à la communauté internationale son plan d’annexion des territoires qu’il occupe brutalement depuis 1975.
Les langues se délient dans les capitales occidentales et la presse que le Makhzen croyait avoir séduit à coups de séjours fastueux dans les riadhs de Rabat et Casablanca se montre retors voire critique à l’égard de son plan d’autonomie des territoires qu’il a présenté comme substitut au plan onusien d’organisation d‘un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui. Et ce qui dérange les cercles du palais de M6 et son makhzen est que les attaques viennent de pays qu’ils croyaient avoir conquis. Aujourd’hui la presse espagnole, qui avait épousé un certain temps la posture de Pedro Sanchez qui avait hypothéqué les intérêts de son pays en soutenant la thèse marocaine, s’en est démarquée et évoque à longueur de colonnes la colonisation marocaine des territoires sahraouis, le pillage des ressources halieutiques et minières des territoires occupés. La presse occidentale déconstruit aujourd’hui les thèses marocaines, ce qui constitue pour le royaume un coup dur lui qui avait misé sur le soutien de certaines capitales et sur la dynamique d’échanges économiques avec l’entité sioniste dans le cadre des accords Abraham de normalisation, torpillés par l’opération héroïque « Déluge d’Al-Aqsa», du 7 octobre dernier. Le Washington Times a consacré, dans son édition de mardi, un article à la question sahraouie dans lequel il a soutenu que « le dernier stratagème » du Maroc qui consistait à construire des installations d’énergie éolienne dans les territoires sahraouis est voué à l’échec, puisque déjà, a estimé le rédacteur de l’article, les produits en provenance du Sahara occidental illégalement occupé « ont du mal à être vendus à l’international ».
Dans son article, David Keene, rédacteur en chef au Washington Times, rappelle certains faits marquant le dossier sahraoui, soulignant que « l’occupation du territoire sahraoui par le Maroc a été brutale ». « Les mouvements internationaux de défense des droits humains se plaignent continuellement des abus commis contre les personnes qui y vivent. Le Maroc maintient une présence militaire lourde et coûteuse pour contrôler le territoire occupé. Mais sans beaucoup de succès, le peuple du Sahara occidental n’étant pas prêt à renoncer ni à son identité, ni à son désir d’indépendance », écrit l’auteur. Il faut rappeler dans ce contexte que la Cour européenne de justice a invalidé plusieurs contrats notamment de pêche et d’extraction de produits miniers à partir des territoires occupés, conclus entre le Maroc et certains pays européens. Cela pourrait plonger le royaume dans une ère de récession économique qui pourrait être accentuée par le coût de la reprise de la guerre de libération menée par les combattants du Front Polisario.

Marocgate, le coup de grâce
Dans son article,  David Keene affirme que certains gouvernements ont saisi des navires transportant du phosphate provenant du Sahara occidental, et la Cour européenne de justice a déclaré « illégal » tout accord entre l’Union européenne et le Maroc qui inclut les eaux du Sahara occidental. Mieux encore, il a rappelé qu’il y a quelques années, Rabat avait même négocié un accord avec une compagnie pétrolière internationale pour explorer la région à la recherche de pétrole, mais ce « deal » a été jugé « illégal » par le conseiller juridique des Nations unies. C’est toute la stratégie du Maroc de faire adouber, par la communauté internationale, son plan d‘autonomie des territoires Sahraouis occupés qui tombe à l’eau. En 2020, l’ex-président américain, Donald Trump, avait publié un tweet dans lequel il a reconnu la prétendue « souveraineté » du Maroc sur le Sahara occidental, mais cela « n’a eu que peu d’impact, que ce soit sur la politique américaine ou sur l’attitude des nombreux pays qui soutiennent les résolutions de l’ONU et  les décisions de  la Cour internationale de justice », a fait remarquer M. Keene. Il faut préciser dans ce cadre, que le Maroc qui espérait voir Washington ouvrir un consulat à Layoune occupée a vite déchanté quand Joe Biden, et dès son élection avait rappelé que son pays soutenait le processus onusien de règlement du conflit du Sahara occidental. Donald Trump avait agi dans le sillage de la signature des accords Abraham entre le Maroc et Israël mais n’avait pas donné suite à son Tweet. Le rédacteur en chef du Washington Times indique que pour maintenir la neutralité des États-Unis, le Maroc dépense énormément pour les lobbyistes de Washington et a récemment été surpris en train de soudoyer des membres élus du Parlement européen, ce qui a fait éclater le scandale du Marocgate dans lequel sont mouillés plusieurs eurodéputés. Les tentatives du Maroc de gagner le soutien des USA et de l’Europe sont toutes vouées à l’échec puisque c’est tout l’édifice qu’il a construit qui est en train de connaitre des lézardes. L’opération «Déluge d’Al-Aqsa» a torpillé les accords de normalisation, la Cour de justice européenne a invalidé des contrats juteux qu’il avait conclu avec certains pays membres de l’UE et des gouvernements qu’il croyait avoir convaincu prennent leur distance en affirmant que le seul cadre pour régler le problème de décolonisation des territoires sahraouis est la légalité internationale et le plan onusien pour un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.
Slimane B.

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