Le vice-président américain J. D. Vance a vivement critiqué les alliés européens de Volodymyr Zelensky pour leur double jeu, indiquant dans une interview à la chaine américaine Fox News qu’ « en public, ils (les européens :Ndlr) soutiennent l’administration de Kiev mais en privé, ils avouent la nécessité des négociations.
Le vice-président américain J. D. Vance a fustigé les européens, dans une interview exclusive à la chaîne américaine Fox News dont le sujet principal était l’initiative de paix de Donald Trump via des négociations avec Moscou sur l’ Ukraine Pour le vice-président américain, la posture des chefs d’État européens est « hypocrite, indiquant «Mais le plus fou dans cette histoire, c’est que parfois des chefs d’État européens qui, en public, bombent la poitrine en se disant prêts à soutenir encore dix ans le président Zelensky, prennent ensuite en privé leur téléphone pour dire : « Ça ne peut pas durer éternellement. Il doit venir à la table des négociations »», a-t-il déclaré. Il a aussi appelé les partenaires occidentaux de l’Ukraine à persuader Volodymyr Zelensky de s’asseoir à la table des négociations avec Moscou. «Donc, ce qu’ils disent en privé et ce qu’ils doivent dire au président Zelensky, c’est que tout ça ne peut pas durer éternellement : le bain de sang, le massacre, la dévastation économique. Ça ne fait qu’aggraver les choses», a souligné le vice-président américain. L’administration de Donald Trump est souvent critiquée dans les médias occidentaux pour son manque de soutien à Kiev. Pourtant, J. D. Vance a mis en avance la grande différence entre l’approche de Donald Trump et celle de son prédécesseur, Joe Biden : la volonté de mener des dicussions. «Personne ne suggère de décerner le Prix Nobel de la paix à Vladimir Poutine. Nous disons qu’il est important pour le président Trump de pouvoir avoir une conversation. Intervenir lors d’une conférence de presse en traitant l’autre de tous les noms, ça ne facilite pas les choses. Or, comme nous venons de le dire, le président Biden a traité Poutine de tous les noms. À quoi cela a-t-il mené ? À la guerre. À la destruction. Au conflit.», a conclu J. D. Vance.
Peskov « le conflit entre Trump et Zelensky révèle la réticence de l’Ukraine à négocier la paix »
Le porte-parole du président russe a déclaré que le conflit entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky démontrait l’absence de volonté de Kiev de parvenir à un règlement et le «manque total de compétences diplomatiques» de Zelensky. Dmitri Peskov a ajouté que cela mettait également en lumière les désaccords entre les États-Unis et l’Europe. Selon le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, l’altercation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche aurait montré qu’il est difficile de régler le conflit russo-ukrainien en raison de la réticence de Kiev à cesser les hostilités. «Il s’agit d’un événement, disons, sans précédent. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Zelensky a fait preuve d’un manque total de compétences diplomatiques, sans parler du reste», a-t-il indiqué ce 3 mars aux journalistes. Dmitri Peskov a également noté que cela prouvait une fois de plus, comme Vladimir Poutine l’a lui-même souligné à plusieurs reprises, que les «bonnes intentions de la partie russe, ouverte aux négociations, se heurtent au refus du régime de Kiev de soutenir cette dynamique». «Ce qui s’est passé à Washington l’a parfaitement démontré», a-t-il ajouté. Outre la position ébranlée de l’Ukraine sur la scène internationale, le porte-parole du président russe a mis l’accent sur les problèmes auxquels est confronté l’Occident collectif. Selon lui, sur fond de divergences entre les positions des États-Unis et de l’Europe sur le règlement du conflit en Ukraine, l’Occident «a partiellement commencé à perdre son caractère collectif».
C’est ce qu’a également confirmé le chef de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, dans une interview accordée à CBS News, en déclarant qu’en dépit de la résolution préparée conjointement avec les États-Unis, «ça a été une surprise pour nous d’apprendre que les États-Unis ont changé soudainement de position». «Je dois vraiment souligner que nous avions rédigé la résolution portant sur le soutien à l’Ukraine ensemble avec la nouvelle administration. Mais depuis leur rencontre avec les Russes il s’est passé quelque chose, car après cela le comportement a changé», a-t-elle noté, se demandant «que fait-on maintenant ?»
R. I.
