Accueil ACTUALITÉ LE TEXTE PASSÉ PAR VOIE RÉFÉRENDAIRE : Les sept commandements du Président

LE TEXTE PASSÉ PAR VOIE RÉFÉRENDAIRE : Les sept commandements du Président

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Une Constitution est la loi fondamentale qui définit l’organisation de l’État, dit-on. Aujourd’hui, l’Algérie aspire à une nouvelle République, à la hauteur des aspirations du peuple algérien, et où tous les droits du citoyen sont respectés et que tous soient égaux devant la loi. Ainsi donc, prétendre aller vers une nouvelle Algérie entend forcément élaborer une nouvelle Constitution. Élu le 12 décembre dernier à la tête de l’État, le président Tebboune passe aux choses sérieuses pour s’attaquer aux priorités inscrites dans son agenda présidentiel. Après s’être engagé en tant que candidat, le Président entend passer aujourd’hui à l’acte. C’est ainsi qu’il nomme un Comité d’Experts, présidé par le Professeur Ahmed Laraba, pour se pencher, dans un délais n’excédant par les deux mois, sur les propositions devant dessiner la nouvelle Constitution. Dans ses recommandations, Abdelmadjid Tebboune balise le terrain à ce panel d’experts spécialistes du domaine constitutionnel. Il en énumère sept grands axes autour desquels sera élaboré le projet.
Figure en tête des commandements, les droits et libertés des citoyens, dont le projet constitutionnel devra, une bonne fois pour toute, consacrer les libertés individuelles et collectives, à travers la consolidation des acquis et le renforcement des espaces physiques et moraux y afférents. Secundo, le Président, comme engagement de campagne électorale, recommande de consacrer dans le projet une moralisation de la vie publique et de la lutte contre la corruption. Entendre, bannir toute forme de conflit d’intérêt qui soit, séparer entre l’homme et le responsable public et soustraire les pratiques politiques aux influences de l’argent.
Au titre de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs, il y a lieu de revoir les dispositions contraignantes au pluralisme politique, à l’alternance au pouvoir, au contre-pouvoir, dont le Parlement, à la Justice indépendante, aux prérogatives de l’Exécutif, et enfin au principe de séparation des trois pouvoirs et leurs équilibres.
Au quatrième point figure le contrôle de l’action du gouvernement à travers la consécration du pouvoir parlementaire, dont il conviendra de renforcer la position dans ce projet.
En cinquième lieu, le pouvoir judiciaire, dont le rôle devra rester totalement indépendant des influences des autres pouvoirs. Entendre, l’immixtion de l’Exécutif ou de toute autre entité, à l’effet de garantir une mission judiciaire juste et non partiale.
Dans son sixième point, les recommandations de Tebboune ciblent l’égalité des citoyens devant la loi. Autrement dit, qu’il s’agisse d’un citoyen lambda ou d’un responsable public quel que soit son rang, est comptable devant le juge.
Enfin, principe du domaine politique, l’accès au pouvoir est un droit inaliénable dans tout état aspirant à la démocratie. Ainsi, consacrer ce chapitre dans la prochaine Constitution entend mettre en place et, ou renforcement des mécanismes d’organisation des élections.
F. Guellil

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