Le parti du Front de libération nationale a organisé, samedi à Alger, une conférence sur « la criminalisation du colonialisme », au cours de laquelle les participants ont souligné l’importance de poursuivre la préservation de la mémoire nationale et de faire face aux tentatives de falsification et d’oubli de l’histoire nationale. Lors de l’ouverture de cette conférence, qui s’est tenue la veille de la célébration aujourd’hui de la Journée nationale de l’étudiant. À cette occasion, le secrétaire général du parti, Abdelkrim Benmbarek a affirmé que «l’Algérie est un État souverain qui revendique reconnaissance, équité et vérité en vue d’un avenir commun fondé sur des relations de respect mutuel et d’intérêts communs». Précisant que, «la nouvelle Algérie ne saurait se construire sur les ruines de l’oubli ou sur une réconciliation incomplète, mais plutôt à travers une reconnaissance claire et la criminalisation de ce qui est impardonnable en référence aux crimes du colonialisme». M. Benmbarek a rappelé, dans ce cadre que, «les crimes du colonialisme français en Algérie ne relèvent pas seulement de faits historiques, mais constituent une plaie ouverte», ajoutant que «les massacres de masse, les exterminations systématiques, les déplacements forcés, les déportations et les explosions nucléaires sont des crimes non seulement contre le peuple algérien, mais contre l’humanité toute entière». À cet égard, le secrétaire général du parti a salué les efforts du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune en matière de mémoire nationale, notamment l’institution d’une «Journée nationale de la Mémoire», pour commémorer les massacres du 8 mai 1945. M. Benmbarek a noté que «la mémoire nationale se prolonge dans la profondeur de l’histoire», soulignant que «le peuple algérien est aussi ancien que l’histoire humaine et possède une mémoire impérissable». Le secrétaire général du FLN est revenu sur les massacres du 8 mai 1945, qu’il a qualifiés de «preuve accablante de la nature brutale du colonialisme français en Algérie», qui, a-t-il dit, «n’a pas hésité à recourir aux moyens les plus répressifs et brutaux pour étouffer toute voix appelant à la liberté», a-t-il conclu.
L. Zeggane