Neuf meurtres de journalistes sur 10 restent impunis dans le monde et l’impunité engendre de nouvelles violences, a alerté le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, réaffirmant son engagement en faveur de la sécurité des professionnels des médias, alors que le nombre de leurs confrères martyrs a atteint « un niveau alarmant » dans la bande de Ghaza, en proie à des agressions sionistes barbares depuis plus d’un an.
« La liberté de la presse est une condition indispensable des droits humains, de la démocratie et de l’état de droit. Pourtant, dans le monde entier, des journalistes sont empêchés de faire leur travail. Ils sont souvent la cible de menaces ou de violences et risquent même la mort dans la mission qui est la leur de faire éclater la vérité et de mettre les puissants devant leurs responsabilités », a indiqué M. Guterres, à l’approche de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, célébrée le 2 novembre de chaque année.
Pour le chef de l’ONU, cette Journée internationale est l’occasion de « réaffirmer notre engagement en faveur de la liberté de la presse et de la sécurité des journalistes dans le monde entier », rappelant que le Pacte pour l’avenir adopté fin septembre lors du Sommet de l’avenir, appelle au respect et à la protection des journalistes, des professionnels des médias et des membres du personnel associé qui travaillent dans des situations de conflit armé. A cet égard, M. Guterres a demandé aux gouvernements de « concrétiser ces engagements en prenant sans délai des mesures pour protéger les journalistes, enquêter sur les crimes qui les visent et en poursuivre les auteurs – partout dans le monde », et veiller à ce que les journalistes puissent mener à bien leur mission essentielle « en toute sécurité et sans crainte ».Face à la multiplication des conflits et autres crises, la commémoration de cette Journée internationale vise cette année, à promouvoir une discussion plus large sur la sécurité des journalistes travaillant dans ces contextes. « Ces dernières années, le nombre de morts a atteint un niveau alarmant dans les zones de conflit – en particulier à Ghaza, où le nombre de journalistes et professionnels des médias tués dépasse tout autre conflit depuis des décennies », a déploré M. Guterres, dans son message. Le nombre de journalistes palestiniens tombés en martyrs s’est élevé fin octobre, à 180 depuis le début de l’agression sioniste barbare contre la bande de Ghaza, le 7 octobre 2023, selon le bureau des médias de Ghaza. Guterres a exhorté, à l’approche de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, la communauté internationale et les organisations de presse à « intervenir pour dissuader l’occupation et la poursuivre devant les tribunaux internationaux pour ses crimes continus, et à faire pression sur elle pour qu’elle mette fin à son génocide en cours et aux meurtres de journalistes palestiniens ».
R. I.
