Accueil Edito Le savoir : une « revanche » algérienne

Le savoir : une « revanche » algérienne

0

Nous allons nous astreindre à un petit exercice pour mesurer le poids de l’enseignement dans notre pays et son évolution depuis des décennies. Suivez-nous ! Dans une semaine et à une journée d’intervalle (21 et 22 septembre), les élèves du primaire, du secondaire ainsi que les étudiants des universités feront leur rentrée. Moins banal est le nombre de cette population qui rejoint les bancs du savoir. Les chiffres officiels pour la rentrée 2025-2026, n’ont pas encore été publiés mais il est possible, à quelques unités près, de faire une approximation. Dans le cycle primaire et secondaire, ils étaient, l’an dernier, 11.709.830, filles et garçons. En retirant les 878.873 candidats au bac 2025 et en tenant compte des naissances annuelles qui étaient à plus d’un million en 2019, il est fort possible que le chiffre de 12 millions d’élèves soit atteint, voire dépassé. Pour les universités, il y avait l’an dernier 1. 530 230 étudiants inscrits. Il faut ajouter, cette année, les 367.122 lauréats du baccalauréat en juillet dernier et retirer le nombre des étudiants à l’université ayant achevé leurs études en juillet dernier (chiffres pas encore publiés). Ce n’est pas fini, il y a aussi la formation professionnelle dont les chiffres seront, probablement, publiés à la fin des inscriptions prévue le 27 septembre prochain. Quoiqu’il en soit et avec les chiffres disponibles, on peut estimer le nombre total des algériens qui prendront le chemin du savoir cette année à environ 15 millions de personnes. Soit le tiers de la population totale du pays. Un investissement considérable avec des moyens tout aussi impressionnants. Quelques chiffres là aussi : plus de 30.000 établissements scolaires (primaires et secondaires) et plus de 600 000 enseignants. Pour le cycle universitaire « 54 universités, 40 écoles supérieures, 13 écoles normales supérieures des enseignants (ENS) et 13 centres universitaires, outre l’université de la formation continue (UFC) ». Excusez du peu ! Maintenant et après ces données, un flash-back s’impose. Avant 1962, 90% des enfants algériens n’étaient pas scolarisés. Lors de la première année scolaire après l’indépendance (1962-1963), les infrastructures scolaires construites pour les enfants des colons et restées vides après le départ des pieds-noirs, n’ont permis d’inscrire que 700 000 enfants algériens au primaire et pour le secondaire seulement 19 500 élèves. Pour l’université, il fallait attendre les premiers bacheliers algériens. Le tout avec un grave déficit des enseignants. L’état des lieux donné en ouverture et ce flash-back permettent à tous les Algériens de mesurer l’énorme progrès réalisé depuis l’indépendance. Avec un constat significatif : des huit chefs de l’État qui se sont succédés en Algérie, seul Abdelmadjid Tebboune possède une formation universitaire ! Un nouveau critère qui et si l’Art. 87 de la Constitution est amendé, permettra de pérenniser, en temps et en qualité, le progrès dans notre pays. Ce sera notre « revanche » sur les « bienfaits de la colonisation » !
Zouhir Mebarki

Article précédentBlessures chez les internationaux algériens : Gouiri rassurant, Aït Nouri forfait
Article suivantPORT D’ALGER : Les exportations en hausse de 42%