Le président, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, hier, au siège de la Présidence de la République, le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken, qui était arrivé dans la matinée à Alger.
L’audience s’est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, du ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, de la ministre de l’Environnement, Samia Moualfi, et du directeur de cabinet à la Présidence de la République, Abdelaziz Khellaf. Le chef de la diplomatie américaine a eu, auparavant, avec Ramtane Lamamra, une séance de travail qualifiée, côté algérien, de fructueuse. La consolidation du partenariat bilatéral entre l’Algérie et les États-Unis a été au centre des pourparlers, a précisé Ramtane Lamamra dans un tweet, précisant que les entretiens ont porté sur les opportunités prometteuses de consolidation du partenariat bilatéral entre l’Algérie et les États-Unis d’Amérique, et les moyens de renforcer l’engagement à promouvoir la paix et la stabilité aux niveaux régional et international conformément aux valeurs et intérêts communs. Pour sa part, Antony Blinken a déclaré compter sur les partenariats économiques pour renforcer les relations entre les deux pays. D’après la chaîne de télévision algérienne Al24 News, il a fait observer qu’en 2020, les échanges commerciaux entre l’Algérie et les États-Unis étaient de 1,2 milliard de dollars et en 2021, ils se sont élevés à 2, 6 milliards de dollars alors que pour le mois de janvier 2022, ils ont atteint les 331 millions de dollars. Antony Blinken a annoncé qu’il allait parler au président Abdelmadjid Tebboune du renforcement du partenariat économique entre les entreprises algériennes et américaines dans les domaines des énergies renouvelables, les technologies et d’autres, et des voies pour attirer plus d’investissements américains vers l’Algérie. Pour rappel, lors de la visite de la sous-secrétaire d’État américaine, Wendy Sherman, à Alger, le 10 mars dernier, avait relevé que l’agro-industrie, les technologies de l’information et de la communication et l’énergie propre sont des domaines dans lesquels les entreprises américaines peuvent travailler en étroite collaboration avec l’Algérie. Elle avait rappelé la visite, en Algérie, au début du mois, effectuée par une délégation de petites entreprises américaines spécialisées dans les domaines de l’énergie éolienne, du traitement des eaux usées et des services pétroliers. Pour sa part, avant d’être reçu par le chef de l’État, Antony Blinken, qui était en visite pour six heures à Alger où il est arrivé hier matin, a pris part à l’inauguration officielle du pavillon américain de la Foire internationale d’Alger, dans laquelle les États-Unis sont l’invité d’honneur. Dans une déclaration, il a affirmé que les relations bilatérales pourront être plus importantes qu’elles ne le sont. Antony Blinken devait rencontrer des représentants d’entreprises américaines en Algérie «pour discuter de l’approfondissement des liens économiques et de la promotion du commerce et des investissements entre les États-Unis et l’Algérie». À son arrivée à l’aéroport d’Alger, Antony Blinken a été reçu par de hauts fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger et par l’ambassadrice des États-Unis à Alger. La visite d’Anthony Blinken à Alger est intervenue dans un contexte international complètement transformé par la crise ukrainienne.
L’Algérie a adopté depuis le début de cette crise, une position non-alignée entre la Russie et l’Ukraine. Notre pays insiste sur l’importance d’intensifier les efforts diplomatiques pour mettre un terme à la crise humanitaire actuelle en Ukraine et réitère son soutien aux efforts visant à apaiser les tensions à travers le dialogue et la négociation, seul moyen pour résoudre la crise et d’arrêter l’effusion du sang et prendre en charge les aspects humanitaires tragiques, sans discrimination dans la prise en charge des souffrances humaines, afin d’assurer la sécurité, la sûreté et la stabilité des pays et des peuples de la région.
M’hamed Rebah