L’Union européenne, où le mot antisémitisme a pris un glissement sémantique pour désigner tous ceux qui dénoncent le génocide actuellement en cours à Ghaza et tous ceux qui soutiennent la cause palestinienne, perd sa capacité de langage et de réaction quand il s‘agit de condamner des propos islamophobes, racistes, suprémacistes ou encore xénophobes prononcés à tire-larigot sur les plateaux de journaux ou débités sur les colonnes de journaux.
Tous ceux qui sont branchés sur les chaines de télévisions françaises, avaient remarqué, que sur le plateau de l’émission de Pascal Praud, au lendemain de l’attaque héroïque de la résistance palestinienne contre les colonies sionistes, le 23 octobre 2023, l’appel au crime lancé par le chanteur sioniste Enrico Macias sans qu’il ne soit recadré par le responsable de l’émission ou la régie. Pascal Praud avait tenté de modérer les propos mais face à l’intransigeance du chanteur, il avait fait profil bas, Cette Europe des deux poids, deux mesures s’est permis de sanctionner la militante panafricaine la suisso-camerounaise, Nathalie Yamb pour son prétendu soutien à la Russie dans son conflit avec l’Ukraine. Elle est, conformément à cette décision, interdite d ‘entrée dans le territoire des 27 membres de l’Union européenne et ses avoirs en Europe gelés. Or, dans une vidéo postée sur la plateforme Youtube elle affirme que son soutien à l’émancipation des peuples africains de la domination française a dérangé les dirigeants de l’UE qui ont interprété cette position de défense des peuples africains comme un soutien à la Russie dans sa tentative de nouer des relations économiques et autres avec des pays africains et comme un soutien à sa guerre contre l’Ukraine.
C’est de la compréhension et de l’interprétation sur mesure des propos de Nathalie Yamb et une gymnastique qui renseigne sur la duplicité de l’Union européenne qui adopte depuis quelques années la politique du double standard en matière de défense des droits de l’Homme. Cette affaire nous remet en mémoire les gesticulations des médias et des autorités françaises qui ont passé à la moulinette la députée EELV Rima Hassane accusée d’antisémitisme et de soutien au terrorisme. Il s’est trouvé même des voix qui avaient appelé à la déchoir de son mandat de députée rien que ça. Et ces voix restent muettes quand c’est l’autre son de cloche, celui qui justifie les crimes commis par Israël et qui soutient le génocide actuellement en cours à Ghaza. Pire encore, ces voix sont restées muettes comme une carpe quand des extrémistes israéliens ont menacé la France et le président français de mort s’il reconnaissait l’Etat palestinien. Les médias et la France officielle sont restés sans réaction face aux menaces qui ont ciblé le président Macron et qui sont même répercutées par certains cercles de l’extrême-droite. Récemment, une vidéo du rabbin français Daniel Shmuel Eliyahu a fait sensation sur X, ex-Twitter. Dans ce post, il profère des menaces de mort explicites contre Emmanuel macron, affirmant que le président français devrait « préparer son cercueil ». Ces propos choquants surviennent après l’annonce de Macron de son intention de reconnaître un État palestinien, une décision qui a suscité des tensions internationales. Ce rabbin extrémisme fasciste et raciste dénonce les Palestiniens, les qualifiant de « nomades » sans droit sur la terre d’Israël. Mais cela n’a pas ému les médias ou les politiques français qui sont restés de marbre ce qui prouve encore une fois qu’en matière des droits de l’Homme ils ont beaucoup de leçons à apprendre. Curieusement, la sortie de ce rabbin est restée sans réaction pendant six jours, durant lesquels son post a été largement relayé sur les réseaux sociaux. On vient d’apprendre qu’après, « probablement une période de latence », le parquet de Paris a fini par ouvrir vendredi une enquête, pour « menaces de mort » et « apologie du terrorisme » visant le rabbin israélien Shmuel Eliyahu, après sa diffusion, le 3 août dernier, d’une vidéo où il tient des menaces de mort contre Emmanuel Macron, invitant ce dernier à « préparer son cercueil ». La sortie de Shmuel Eliyahu a provoqué un tollé, notamment sur les réseaux sociaux qui n’ont pas manqué de rappeler qu’elle est à prendre au sérieux. Certains internautes ont même affirmé que si un imam avait tenu de tels propos, les médias et les politiques auraient réagi avec une virulence folle. « Cependant, face à ces menaces le silence des officiels français et européens a été assourdissant. Notamment du côté des porte-étendards de la croisade anti-arabes Bruno Retailleau et Marine Le Pen. Cette inaction soulève des questions sur la liberté d’expression et la lutte contre l’extrémisme religieux en France », note un bloggeur qui précise que les expulsions d’imams pour des propos bien moins graves renforce l’impression d’un traitement inégal ». Cela remet sur le tapis le débat sur l’impartialité des institutions françaises. Enfin, cet épisode rappelle l’importance d’une réponse ferme et équitable face à toute forme de radicalisme, peu importe sa source. Le sionisme est suprémaciste, il méprise tout ce qui n’est pas juif sioniste, cette déclaration en est la preuve ultime », notent des bloggeurs. Maintenant il s’agit de voir jusqu’où s’étendra cette enquête et quelles seront ses conclusions et son impact sur la position du président français Emmanuel Macron concernant la reconnaissance qu’il compte apporter à l’État palestinien.
Il faut rappeler à ce propos aux officiels français que le Premier ministre israélien signataire des accords d’Oslo donnant naissance à l’autorité palestinienne Yitzhak Rabin a été assassiné par un extrémiste juif opposé à toute paix avec les peuples arabes. La France officielle reste impassible face à cette menace, elle doit au contraire la prendre au sérieux et changer de ton et de position avec les sionistes qui montrent chaque jour un peu plus leur visage hideux et criminel.
Slimane B.