Reconnu comme telle par la communauté internationale, la question de décolonisation du Sahara occidental a tourné vers le déni du droit international et les résolutions onusiennes sur le dossier de la dernière colonie en Afrique, notamment après l’alignement de l’Espagne sur le plan d’autonomie du Maroc. Mais, Madrid qui a cédé au chantage de Rabat sur la crise migratoire à Ceuta Et Melilla, est sont rappelé à la vérité amère que constitue le processus politique engagé dans le cadre des Nations unies.
C’est une question de décolonisation dont les seules parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, et à travers des négociations directes et sans conditions et lequel devra déboucher sur l’organisation du référendum d’autodétermination, est à même de régler la question. En effet, interpellé plus que jamais après le grave retournement de situation sur le dossier du Sahara occidental, dont le président du Gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, était à l’origine d’un parti-pris irresponsable et dangereux en faveur des thèses marocaines. L’Organisation des Nations unis a rappelé le cadre du droit international et les résolutions onusiennes comme seule solution du conflit. Madrid et Rabat ont beau s’égosiller d’avoir retrouvé le fil de leurs relations sur le dos des Sahraouis en quête de l’indépendance, les deux pays ont été refroidis par la position prédominante de l’ONU.
Ainsi, interrogé par l’agence de presse espagnole « Efe », le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a rappelé, ce dimanche, que le conflit au Sahara occidental doit être résolu avec un « engagement total (des parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario) dans le processus politique facilité par l’ONU ». Il a également exhorté toutes les parties concernées à soutenir les efforts de l’envoyé personnel pour le Sahara, Staffan de Mistura, « visant à relancer le processus politique » de négociation entre le Maroc et le Front Polisario.
Bien qu’il fasse abstraction de l’annonce du gouvernement espagnol concernant le Maroc et le Sahara occidental, le représentant de l’ONU a ajouté par la suite que De Mistura « continue d’être en contact avec les interlocuteurs concernés », à savoir le Maroc et le Front Polisario, le tout dans le cadre de sa mission onusienne.
Autrement dit, l’ONU réitère l’importance de maintenir le plein engagement des parties en conflit au processus politique parrainé par l’ONU et conformément à la dernière résolution adoptée, en 2021, par le Conseil de sécurité.
Farid Guellil