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LE PRÉSIDENT SUR LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE DE L’ALGÉRIE : « Le non-alignement et la non-ingérence fondent nos relations extérieures »

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Dans l’entretien au journal L’Opinion, le président Abdelmadjid Tebboune a rappelé que depuis son indépendance, l’Algérie a toujours construit sa politique étrangère sur deux principes majeurs, le non-alignement et la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays.
Cela lui a permis d’entretenir d’excellentes relations avec ses partenaires étrangers. « Actuellement nous avons des relations de respect avec les pays méditerranéens dans les domaines de l’investissement et du commerce », a indiqué le Chef de l’État qui n’a pas manqué de relever le rôle de force de stabilisation que joue l’Algérie dans le continent africain. Pour preuve sa voix est écoutée dans le continent africain et même dans le concert des nations et son avis est toujours sollicité par les pays membres de l’Union africaine qui ont adoubé l’Algérie pour occuper le siège de membre non-permanent au Conseil de sécurité représentant de l’Afrique.  

Avec les USA : « Les relations ont toujours été bonnes »
Abordant les relations de l’Algérie avec les États-Unis, Tebboune les qualifiera d’excellentes en affirmant que ces relations ont été toujours bonnes avec tous les présidents américains, qu’ils soient démocrates ou républicains. Il rappellera dans ce cadre que les États-Unis avaient soumis la question algérienne aux Nations unies pendant la guerre de libération. « Les États-Unis d’Amérique sont le seul pays à avoir une ville portant le nom de notre héros national, l’Emir Abdelkader. Nos plus grands projets pendant l’ère des présidents Boumediène, Chadli et Bouteflika ont été réalisés avec les Américains, dans le secteur des hydrocarbures et dans d’autres domaines », a-t-il souligné. Concernant la crise en Syrie, Tebboune a rappelé qu’en 2022, l’Algérie avait fait face à des oppositions quand elle avait plaidé pour le retour de ce pays dans la Ligue arabe.  « L’Algérie a toujours dénoncé et rejeté les massacres contre les Syriens et en a informé l’ancien président avec fermeté, tout en réitérant son appel à un dialogue politique pour résoudre la crise que vivait ce pays », a-t-il rappelé. Dans ses réponses au journaliste de l’Opinion, Tebboune a évoqué la vision de l’Algérie sur des questions d’ordre international. Dans ses réponses il affirmera que l’Algérie refuse le traitement sur la base du deux poids, deux mesures dans le traitement des questions d’ordre international. Il fera remarquer dans ce contexte qu’au moment où la Russie est condamnée dans le conflit qui l’oppose à l’Ukraine, le silence est observé sur l’annexion du Golan et du Sahara occidental. Tebboune révélera dans ce cadre que l’Algérie a offert ses services pour une médiation entre la Russie et l’Ukraine, mais cette dernière n’a apporté aucune réponse. Abordant les relations de l’Algérie avec la Chine, le président de la République affirmera que les investissements chinois en Algérie sont présents dans de nombreux domaines et sont davantage axés sur la technologie, le numérique et les industries modernes.

« La question sahraouie réglée tôt ou tard »
Concernant la situation dans la zone du Sahel, il fera remarquer que les coups d’État militaires sont prévisibles dans cette région du continent africain en raison de la faiblesse des institutions dans ces pays. Il fera remarquer dans ce cadre que l’Algérie rejette la présence à ses frontières avec le Mali et en a informé la Russie. « L’Algérie ne soutient aucun groupe terroriste au Mali et soutient toute initiative de paix. L’Algérie n’a pas pour objectif de placer le Mali sous sa tutelle. Nous avons expliqué à la partie malienne que le malentendu avec lui est la conséquence d’une ingérence étrangère. L’Algérie était en train d’élaborer un plan de développement global pour le nord du Mali, d’un montant de plusieurs millions de dollars. L’Algérie et le Mali comptent une communauté touarègue qui s’étend entre nous et nous avons toujours milité pour la réconciliation malienne », a indiqué le président de la République.
Abordant les relations de l’Algérie avec ses voisins du Maghreb. Tebboune affirme que malgré les critiques, « mon frère, le président Tunisien Kais Saied, est populaire en Tunisie. Le peuple tunisien est conscient, et l’Algérie soutient la Tunisie économiquement autant qu’elle le peut. La Tunisie a subi les ravages des frappes aériennes coloniales parce qu’elle soutenait la cause algérienne, et aujourd’hui, il est de notre devoir d’être aux côtés du peuple tunisien frère », a-t-il rappelé. Concernant la question du Sahara occidental, le Président a rappelé le soutien de notre pays à cette cause juste en affirmant qu’elle est une question coloniale qui doit être résolue quel que soit le temps que cela prendra. « L’Algérie a obtenu son indépendance après une occupation qui a duré 132 ans », a-t-il indiqué.

Avec le Maroc : « Ce pays était le premier à violer notre intégrité territoriale »
À propos des relations avec le Maroc, Tebboune rappellera que ce pays a été le premier,  « à attaquer notre intégrité territoriale seulement 9 mois après notre indépendance, et cette agression a  fait 850 martyrs tombés au champ d’honneur ». Il rappellera dans ce cadre que dans ses rapports avec le Maroc l’Algérie a été toujours dans une logique de réaction et non d’action. « Le Maroc a toujours cultivé une mentalité expansionniste, comme en témoigne le fait qu’il n’a reconnu la Mauritanie qu’en 1972.  Il a été le premier à imposer un visa aux Algériens en 1994. Nous avons interdit aux avions marocains le survol de notre espace aérien parce qu’ils effectuaient des manœuvres conjointes avec l’entité sioniste à proximité de notre espace aérien, ce qui est contraire aux règles de bon voisinage. Il faut un jour mettre un terme à cette situation. Le peuple marocain est un peuple frère qui mérite mieux », a souligné le président de la République.
Slimane B.

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