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Le Président répond aux doléances du corps médical

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S’exprimant hier au niveau du siège du ministère de la Santé avec les membres du comité de suivi de l’évolution du Coronavirus, le président Tebboune a répondu aux doléances du corps médical en s’engageant sur trois volets. L’une des mesures phares annoncée, l’ensemble des praticiens de la santé ayant travaillé deux mois dans la lutte contre le Coronavirus « bénéficieront d’une année d’ancienneté dans le calcul de l’âge de départ en retraite », a-t-il annoncé. Le Président a précisé que « chaque deux mois passés par tout médecin ou infirmier dans la lutte contre le Coronavirus équivaudront à une année de travail lors du calcul de l’âge de départ en retraite » et ce, au terme de la crise. Il a, à cet effet, fait part de sa « disponibilité à aller le plus loin possible dans la prise en charge des préoccupations des corps médical et paramédical, dans la mesure des moyens financiers et des lois de la République ».  Le Président Tebboune s’est, par ailleurs, incliné à la mémoire des victimes « martyrs » du Coronavirus qu’elles soient médecins, infirmiers ou simples citoyens, se félicitant de la « cohésion qui caractérise le travail de la Commission de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus en Algérie ».

Augmentation des salaires
Lors de l’inspection du service de médecine interne de l’hôpital universitaire de Beni Messous, le Président s’est engagé devant les médecins à revoir le système national de santé et à améliorer les conditions de travail des professionnels du secteur, saluant les efforts considérables qu’ils déploient malgré les difficultés face à l’épidémie. Affirmant que ces conditions seront améliorées et la grille des salaires revue, le Président a souligné que le plus important est de surmonter les difficultés.  En première ligne dans cette lutte contre le Covid-19, le personnel médical et paramédical fait face, depuis quelques semaines, à une épidémie mortelle, notamment dans les services d’infectiologie à travers les différentes wilayas du pays, mais surtout à Blida, épicentre du virus. Le manque de moyens médicaux et de protection ne les a pas dissuadés à accomplir leur mission. Les syndicats professionnels de la Santé ont, depuis des années, appelé à des augmentations de salaires et à une amélioration des conditions d’exercice dans les hôpitaux. Cette annonce donc aura un effet positif sur leur situation et le moral du personnel soignant.

Abrogation du service civil
Sur un autre volet, Abdelmadjid Tebboune s’est engagé à la « suppression  prochaine du  service civil pour les médecins, précisant que ceux qui voudraient volontiers exercer dans le Sud du pays percevront le double du salaire actuel ». Il s’agit là de l’une des revendications les plus chères au collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA), qui milite depuis des années pour l’abrogation de l’obligation faite au médecin spécialiste nouvellement diplômé d’accomplir une mission sanitaire d’une durée variable d’un an à quatre ans et son remplacement par des mesures incitatives. Les médecins résidents considèrent qu’il s’agit d’une mesure injuste et anticonstitutionnelle étant donné qu’ils représentent la seule corporation assujettie à cette obligation. Plusieurs actions de protestation et de sit-in ont été organisés dans les établissements hospitaliers pour faire entendre ces revendications aux autorités de l’époque qui leur ont fait la sourde oreille. En janvier 2018, les forces de l’ordre ont empêché les médecins résidents d’organiser des marches de protestation.
Hamid Mecheri

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