Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a jeté son dévolu sur l’actuel ministre des Finances, Aymene Benabderrahmane, pour succéder à Abdelaziz Djerad, lequel a remis la démission du gouvernement jeudi dernier.
Tout compte fait, le suspense autour du nouvel arrivé à la tête de la primature aura duré une semaine, et accentué davantage depuis l’entame des consultations présidentielles avec les chefs des partis politiques et les représentants des indépendants vainqueurs des législatives du 12 juin. Ainsi, au terme du ballet des personnalités politiques reçues au palais d’El Mouradia et qui ont eu à échanger longuement avec le chef de l’État sur le projet de la formation du nouveau gouvernement, le nom du grand argentier du pays a émergé dans la « short list » des profils jugés en mesure de relever les défis post-législatives.
Et si le président Tebboune a coché ne nom d’Aymene Benabderrahmane, c’est qu’il voit en lui l’homme de la situation capable de lancer les grands chantiers économiques, avec comme objectif la mobilisation des ressources financières comme fer de lance de la machine. Chemin faisant, il faudrait s’attendre à ce que le nouveau Premier ministre s’attaque au dossier de la réforme du système bancaire et financier, comme engagement auquel tient le président de la République.
Au-delà de manager l’action du Gouvernement suivant la ligne directrice du programme présidentiel, Benabderrahmane est chargé par le chef de l’État, hier, après avoir été reçu en audience qui a consacré sa nomination comme Premier ministre, de poursuivre les consultations avec les partis politiques et la société civile en vue de former, dans les plus brefs délais, le nouvel Exécutif. Aussitôt nommé dans ses responsabilités, l’homme, qui cumule une expérience de 30 ans dans le domaine de la finance, a accompli la traditionnelle cérémonie de passation de pouvoir avec son prédécesseur Djerad au palais du Gouvernement. Au sortir de cette cérémonie, Benabderrahmane a d’abord remercié le chef de l’État pour la confiance qu’il a placée en lui. Réagissant à chaud, il s’est engagé à « ne ménager aucun effort pour s’acquitter des grandes missions qui lui sont confiées pour aller de l’avant dans le développement de notre cher pays ». En conséquence, « travailler avec tout le staff gouvernemental tel un seul homme pour relever tous les défis qui se posent à nous, notamment dans le domaine économique », en veillant à mettre en œuvre le programme du président de la République de manière effective », a-t-il assuré d’entrée.
Farid Guellil