Alors que la pandémie de Covid-19 enregistre, ses derniers jours, une hausse du nombre des cas contaminés par le virus, ayant conduit à la prise de nouvelles mesures par les autorités du pays, en plus de celles déjà en vigueur, hier, c’était le tour au ministre des Affaires religieuses et des Wakf, d’annoncer sans ambigüité, que la reprise des prières dans les mosquées se fera après la fin de l’épidémie.
Déclarant, hier, qu’«il n’ y aura pas de réouverture des mosquées avant la fin de l’épidémie du coronavirus», le ministre, Youcef Belmahdi, invite ainsi ceux qui persistent à demander la réouverture des mosquées, à faire preuve de bon sens, en cette étape délicate de la situation sanitaire, qui exige, plus qu’avant, le respect des mesures de prévention, pour briser la chaîne de contaminations, notamment par le respect de la distanciation sociale. Si les dernières semaines, notre pays enregistre un rythme haussier du nombre de cas contaminés, à l’origine de cette situation, le non-respect des mesures barrières, dont principalement le port du masque et la distanciation physique en plus du relâchement de la vigilance, par les citoyens, notamment les jeunes qui, par leurs insoucieuses, font prendre des risques à leurs parents et leurs proches. Si l’impact du confinement instauré, en mars dernier, sur le plan socio-économique n’est pas moindre et des mesures sont annoncées et celles en vue, pour aider les plus vulnérables, le respect strict des mesures de prévention contre le Covid et sa propagation est la seule voie à adopter, pour réduire la durée de privation de la prière dans les mosquées, ou d’autres aspects de la vie du citoyen. Intervenant, hier, sur les ondes de la Radio nationale, le ministre des Affaires religieuses et des Waqf, déclarant comprendre le sentiment des fidèles de retrouver la mosquée, il souligne toutefois que la situation sanitaire exige de ne pas s’aventurer à prendre des risques, pouvant accélérer davantage la propagation des contaminations, en permettant l’ouverture des espaces et lieux connus pour enregistrer une forte affluence de personnes. Rappelant la primauté du rôle et des avis des membres du Comité scientifique, en ces temps de pandémie, chez nous comme ailleurs dans le monde, le ministre souligne que la Commission ministérielle des ‘’fatwa’’ ne peut faire l’exception, indiquant que celle-ci « a toujours pris en considération l’avis du Comité scientifique dans le cadre des dispositions de lutte contre l’épidémie, pour rendre ses décisions ». Des mesures qui vise, faut-il le souligner, de préserver la vie humaine, notamment celle des plus vulnérables, les vieux et les malades chroniques, risquant plus que les autres, s’ils sont contaminés par le Covid-19, une mort certaine. Par ailleurs, le ministre a fait part, hier, de 166 contaminations et 15 décès par Covid-19 dans les rangs des imâms, depuis le début de sa propagation en Algérie, sans manquer de rappeler que la prière de l’Aïd «se fera à la maison» et d’inviter les citoyens à davantage de vigilance et de respect des mesures barrières contre la propagation du virus, Covid-19
Karima Bennour