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Le Mali, le Burkina Faso et le Niger l’affirment : « Le retrait de la CEDEAO est une décision irréversible»

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Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, qui ont formé la confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont déclaré que leur décision de se retirer de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) était «irréversible», selon une déclaration commune publiée à l’issue d’une réunion ministérielle de l’AES à Niamey le 13 décembre.

Bamako, Ouagadougou et Niamey, désormais confédérés au sein de l’AES et ces trois pays africains, affirment que leur décision de quitter la Cedeao est « «irréversible». Une annonce faite, vendredi dernier, soit la veille avant un sommet de l’organisation intergouvernementale ouest-africaine sur le sujet. «Tout en rappelant la décision irréversible des États de la Confédération [AES] de retrait de la Cédéao, les ministres [des trois pays] engagent les comités pluridisciplinaires à poursuivre les réflexions visant à convenir des modalités de sortie dans l’intérêt des populations de la Confédération», peut-on notamment lire dans le communiqué conjoint publié par les ministères des Affaires étrangères des trois nations.
Cette déclaration intervient alors que les chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao vont se réunir le 15 décembre à Abuja, capitale du Nigeria, afin d’examiner l’entérinement du retrait des trois pays sahéliens, annoncé le 28 janvier dernier. Alors que ce retrait devrait être formellement acté le 29 janvier 2025, soit une année après son annonce, il existe encore des désaccords au sein de la Cédéao autour de cette question.
AES-Cédéao : certains dirigeants africains espéraient éviter le divorce Certains dirigeants ont demandé d’accorder un délai supplémentaire à la troïka du Sahel pour reconsidérer sa décision, tandis que d’autres ont insisté pour achever le processus de sortie de l’organisation. Tout en réaffirmant la souveraineté de ces trois pays sahéliens, le Sénégal a prôné pour sa part une approche fondée plutôt sur un «dialogue constructif» entre la Cédéao et l’AES pour préserver la stabilité régionale. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont justifié leur retrait de la Cédéao par l’ingérence de puissances étrangères, la non-assistance dans la lutte contre le terrorisme ainsi que les sanctions de cette organisation dont ils étaient membres. Réunis à Niamey le 6 juillet dernier, les dirigeants des trois pays sahéliens avaient acté la création de la confédération de l’AES, décidée le 16 septembre 2023, en vue de contrer l’influence de la Cédéao, organisation qu’ils jugent instrumentalisée par l’ex-puissance coloniale, la France.
R.I.

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