En réponse à l’une des revendications phares de la protestation populaire du 22 février, la lutte contre la corruption se poursuit toujours en cette rentrée sociale. Après un été « chaud », rempli d’évènements judiciaires, notamment, le placement en détention provisoire de plusieurs ex-ministres, voilà que la Justice continue de sévir, à travers l’ouverture de plusieurs affaires dans différentes régions du pays. C’est le cas à Oran, où le maire de la commune de Bir El-Djir a été suspendu, par le wali d’Oran, ou encore à Médéa où le directeur des domaines a été placé en détention provisoire.Dans le détail et selon des sources médiatiques, le wali d’Oran, Mouloud Chérifi, a décidé de suspendre le maire de la commune Bir El-Djir, qui est poursuivi dans des affaires de corruption. Pour rappel, le P/APC de Bir El-Djir, son premier vice-président, le secrétaire général ainsi qu’un entrepreneur, ont été placés sous mandat de dépôt au mois de mai dernier par le magistrat instructeur près le tribunal d’Arzew. Les responsables de la commune, située à la sortie Est d’Oran, sont poursuivis pour plusieurs chefs d’inculpation dont association de malfaiteurs, faux et usage de faux et passation de marchés contraires à la réglementation. Ces suspects sont poursuivis dans le cadre de trois projets de développement local dont la gestion n’aurait pas obéi aux normes légales.
Il s’agit de la réalisation d’une cité de 154 logements, d’un marché couvert de fruits et légumes à Sidi El-Bachir et des travaux d’achèvement d’un stade de proximité de haï Bendaoud. Pour ce qui est de la wilaya de Médéa, des informations faisaient état de la décision du juge d’instruction du tribunal de cette ville, de placer le directeur des Domaines, en compagnie d’anciens responsables, en détention provisoire. Trois personnes, liées à la même affaire, ont été placées sous contrôle judiciaire. Il convient de noter qu’au total cinq personnes ont été auditionnées dans cette affaire liée au foncier. Cependant, à l’heure où nous mettons cet article sous presse, le tribunal n’a toujours pas dévoilé les dessous de celle-ci.
Lamia B.
