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Le MAE saoudien en Algérie, à l’invitation de Ramtane Lamamra : la question pétrolière en toile de fond

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L’Algérie et l’Arabie saoudite, de par leur qualité de membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), sont appelées à s’entendre sur des sujets d’intérêt commun, notamment les questions énergétiques. L’effondrement des prix de l’or noir sur le marché international et son impact sur les économies des pays dépendant entièrement des exportations du pétrole impose aux pays membres de l’Opep des concertations, voire des rapprochements afin d’éviter le scénario catastrophe. L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, est plus que jamais impactée par cette situation. Le pays a présenté un budget 2016 déficitaire, alors que les revenus du pays devraient s’élever à 125 milliards d’euros, les dépenses représenteraient 204 milliards d’euros, soit un déficit de 80 milliards d’euros. La position du Royaume wahhabite est connue de tous : il est hors de question de toucher aux quotas actuels de production pétrolière. Mais les données ne sont plus les mêmes, et le statu quo n’arrangera pas les affaires des pays membres de l’Opep, y compris les plus grands exportateurs du pétrole d’entre eux. L’Algérie, avec d’autres pays membres de cette Organisation, ne cesse d’appeler au consensus autour de la question des quotas pour maintenir le prix du pétrole à des niveaux raisonnables. De la tribune du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), tenu le 22 novembre de l’année en cours, à Téhéran, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a réitéré l’approche de l’Algérie qui prône le consensus entre les pays producteurs de pétrole face à la tourmente du marché du brut. «Les acteurs majeurs du marché pétrolier doivent assurément parvenir à s’entendre sur des niveaux de production à même de permettre un redressement durable des prix (du pétrole)», a déclaré le Premier ministre. Abdelmalek Sellal a avisé qu’un marché pétrolier non régulé «est condamné à des fluctuations extrêmes et dommageables des prix». La venue du ministre des Affaires étrangères du Royaume d’Arabie saoudite, Adel Ben Ahmed Joubeir, hier, en Algérie sur invitation de Ramtane Lamamra, ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, pour présider conjointement la 3e session du Comité de consultations politiques, algéro-saoudien, sera une occasion idoine pour aborder la question pétrolière dans toute sa dimension. Les deux ministres passeront en revue, à cette occasion, l’état des relations économiques bilatérales à la lumière des conclusions de la 11e session de la Commission mixte de coopération algéro-saoudienne, dont les travaux se sont tenus au début du mois de décembre courant. Les échanges porteront également sur les questions politiques et économiques arabes et internationales d’intérêt commun, les efforts visant la recherche de solutions aux conflits affectant des pays frères, ainsi que la question palestinienne. L’Arabie saoudite mise à mal par la dégringolade des prix du pétrole, , cette 3e session du Comité de consultations politiques, algéro-saoudien, sera une occasion pour les deux parties d’aborder la question pétrolière. Pour rappel, le Comité de consultations politiques, algéro-saoudien, a été créé en 2008, et a tenu, à ce jour, deux sessions : la dernière s’étant tenue en février 2014 dans la capitale saoudienne, Riyadh.
Hacène Nait Amara

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