Accueil LA 24 Le MAE italien sur la crise libyenne : « Le danger de...

Le MAE italien sur la crise libyenne : « Le danger de la division menace la Libye »

0

Le ministre italien des Affaires étrangères, Angelino Alfano, a déclaré que «la division de la Libye est une menace potentielle, en termes de sécurité pour le pays, soulignant que Rome est en train de faire «tout son possible pour l’éviter», a-t-il affirmé, selon l’agence italienne Akai.
Considérant que «la Libye est un seul État avec un seul peuple», le responsable italien a fait savoir que le choix de son pays de «soutenir Fayez Es-Serraj est en réponse au choix d’un gouvernement, légitime pour les Nations unies», et non pas, a-t-il précisé, «un choix de l’Ouest contre l’Est, a déclaré le chef de la diplomatie italienne.
Insistant sur la solution politique, comme la seule à la crise libyenne, le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, avertit sur la menace «de division» qui pèse sur la Libye, laquelle est une «menace potentielle, en termes de sécurité,», a-t-il affirmé, hier.
Le chef de la diplomatie italienne s’est dit «convaincu» que le processus de la stabilisation de la Libye est à même d’apporter les résultats positifs escomptés, que «la question de la stabilité de la Libye est essentielle» et, seul, poursuit Angelino Alfano, «un accord entre les parties libyennes» mènera à «la stabilité» dans ce pays. Il est à noter que les déclarations du chef de la diplomatie italienne interviennent au lendemain de la réunion tripartite, Alger-Caire-Tunis, tenue, dimanche et lundi derniers, en Tunisie, pour coordonner leurs efforts afin d’aider les Libyens à dépasser leurs divergences, et entreprendre un dialogue inter-libyen, à même de prémunir la Libye du pire scénario, guettant son unité territoriale et celle de son peuple. À l’issue de la première journée de la 3e session du dialogue stratégique algéro-italien, qui s’est achevé hier à Alger, sur les questions politiques, sécuritaires et de lutte contre le terrorisme, le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes, Abdelkader Messahel, a déclaré, avant-hier mardi, que: «Nous avons une coordination permanente de nos efforts avec l’Italie sur de nombreuses questions importantes, notamment la situation qui prévaut présentement en Libye».
L’occasion aussi, pour Abdelkader Messahel, de réitérer la position algérienne, «favorable à une solution politique et à un dialogue inclusif des parties libyennes, sans exclusion, à l’exception», rappelle-t-il, «de celles considérées par l’ONU comme étant des organisations terroristes».
Avec le secrétaire d’État au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale italien, Vincenzo Amendola, le ministre algérien a indiqué avoir évoqué la réunion tripartite, Algérie-Tunisie-Égypte, sur la Libye.
Annonçant la tenue, prochainement, de la 11e réunion des pays du voisinage de la Libye, à savoir l’Algérie, Tunisie, Égypte, Soudan, Tchad, Niger.
Indiquant, encore une fois, que: «Nous soutenons le processus onusien pour résoudre la crise en Libye», Abdelakader Messahel a déclaré que:«Nous considérons que cet Accord politique constitue la plate-forme permettant aux Libyens de trouver une solution à la crise que vit leur pays».
Précisant, à ce propos, que les Libyens «sont libres d’apporter les modifications qu’ils jugeront, eux-mêmes, utiles pour aboutir à la solution recherchée». Pour rappel, la rencontre tripartite de Tunis a été sanctionnée par l’adoption de la «Déclaration ministérielle de Tunis du règlement politique global en Libye», signée en présence du président Béji Caïd-Essebsi.
Le Document met en avant la nécessité de «surmonter les différends inter-libyens ayant empêché l’application de l’Accord politique de Skhirat, signé le 17 décembre 2015, à travers un dialogue entre les intervenants libyens de tous bords».
Rappelant que «l’instabilité sévissant en Libye impacte négativement l’environnement régional par la propagation de l’insécurité et des crimes transfrontaliers, notamment le terrorisme et l’émigration clandestine».
La Déclaration insiste sur l’idée de «parvenir à des amendements consensuels de l’Accord de Skhirat, pour pouvoir l’appliquer avec l’appui des trois pays et de l’ONU, sur la base d’une solution politique, qui n’exclut aucune partie et qui garantit l’unité de l’Armée libyenne».
Karima Bennour

Article précédentNestlé forme des pédiatres algériens
Article suivantPour le « Washington Post » : L’adhésion du Maroc à l’UA est un «cheval de Troie»