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Le « guichet unique » et les 54 engagements

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Il s’agissait de « réactivation » du guichet unique lors de la réunion présidée, lundi dernier, par le président Tebboune. Les mots ont un sens. Dès le début de son premier mandat, le président de la République a insisté sur la nécessité de mettre en place un guichet unique pour épargner aux investisseurs, locaux et étrangers, les tracas d’un parcours du combattant pour la réalisation de leurs projets. Avec deux grands écueils, le foncier industriel et la bureaucratie. Il faudrait y ajouter la corruption même si le phénomène est largement en baisse dans notre pays. Sans oublier les multiples formalités relevant de plusieurs secteurs publics. On peut citer les démarches auprès des banques. De la Sonelgaz pour les branchements de gaz et d’électricité. De la Seaal ou l’ADE ou l’APC pour la distribution de l’eau. Des Douanes pour l’importation des équipements. Ou encore d’Algérie télécom et des opérateurs de téléphonie mobile pour les moyens de communication et leur connexion à l’Internet. Sans oublier les services du registre de commerce et ceux des finances pour l’inscription et l’identification du projet. Cela peut aller jusqu’à la programmation des services de la voierie ou de l’Angem pour l’emploi, etc, etc, La panoplie des démarches et formalités pour les porteurs de projets d’investissement, est large. C’est cette multiplication, ajoutée à la lenteur légendaire de l’administration, qui risque de dissuader des investisseurs. D’où l’intérêt du Chef de l’État à la création d’un guichet unique destiné à leur faciliter la tâche. Il faut rappeler que le guichet unique fait partie des 54 engagements du président Tebboune. La toute première fois où le président Tebboune a ordonné la création du guichet unique, c’était lors du Conseil des ministres du 12 juillet 2020. Soit 7 mois seulement après sa prise de fonction à la tête de l’État. Le communiqué publié à l’époque précisait que le Président avait ordonné de « mettre en place, dans les plus brefs délais, un vrai guichet unique qui aura toute l’autorité pour engager et guider l’investissement aux lieu et place des anciennes structures ». En 2022, c’est carrément une réunion spéciale du Conseil des ministres à l’issue de laquelle il a été décidé le changement de « l’appellation de l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI) en Agence algérienne de promotion de l’investissement  (AAPI)». Par la même occasion il a été précisé que « La création d’un guichet unique à compétence nationale, pour les grands projets et les investissements étrangers…(et) La création de guichets uniques décentralisés pour l’investissement local ». Depuis, le président Tebboune n’a eu de cesse de rappeler l’importance de ce guichet. Ce qui explique sa décision de prendre « le taureau par les cornes ». Quand on a en mémoire l’historique du « guichet unique », on comprend mieux l’importance de cette structure et pourquoi le Chef de l’État a présidé lui-même, lundi dernier, la réunion qui lui était dédiée.
Zouhir Mebarki

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