Le goupe de soutien de New-York pour l’indépendance du Sahara occidental a exprimé, sa préoccupation suite à l’adoption de la résolution du Conseil de sécurité 2602, portant prorogation d’un an de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), appelant à une traduction effective du mandat pour lequel la mission onusienne a été créée en 1991, dans ce territoire non autonome.
Exprimant « sa plus profonde préoccupation » suite à l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 2602 (2021), 29 octobre dernier, le groupe de soutien de New-York, comptant 303 organisations ont affirmé que « le Conseil de sécurité s’éloigne une fois de plus des principes fondamentaux du droit international relatifs au processus de décolonisation d’un territoire non autonome consacrés par la Charte des Nations unies et les résolutions pertinentes de l’Assemblée générale des Nations unies » dans un communiqué rendu public jeudi dernier. Aussi les signataires du document, sur le refus du Conseil de sécurité d’élargir le mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme à l’instar des autres missions de l’ONU, indiquent « qu’en taisant les violations systématiques, généralisées et graves du droit international humanitaire et des droits de l’Homme commises par la puissance occupante (…), le Conseil de sécurité de l’ONU ne contribue pas au maintien de la paix et de la sécurité au Maghreb » précisent-ils, ni au développement, poursuit la même source « de relations amicales entre les nations basées sur le respect du principe de l’égalité des droits et de l’autodétermination des peuples». Pour le groupe de soutien pour l’indépendance du Sahara occidental, par son adoption d’une résolution confortant le système colonial marocain, « une fois de plus, le Conseil de sécurité de l’ONU a été contraint par certains de ses membres permanents à s’abstenir d’appliquer le droit international dans le territoire non autonome du Sahara occidental » Le groupe de New-York déplore le fait que, depuis le retrait du royaume d’Espagne du Sahara occidental en 1976, le territoire sahraoui »est devenu le seul territoire non autonome qui n’a pas de puissance administrante internationalement reconnue faisant rapport au secrétaire général de l’ONU, conformément à l’article 73 de la Charte des Nations unies et le seul territoire non autonome sous occupation militaire illégale ». Il rappelle, en outre, que, « les termes du Plan de règlement soumis conjointement par le SG de l’ONU et le président de l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’OUA (Union africaine :NDLR) , approuvé par le Conseil de sécurité, prévoyaient que le peuple du Sahara occidental choisira, librement et démocratiquement, entre l’indépendance et l’intégration au Maroc » et que « le référendum devrait être organisé 24 semaines après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu conclu en 1991, entre le Front Polisario et le Maroc sous l’égide de l’ONU ». Sans manquer de rappeler, au Conseil de sécurité, que « le référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui aurait dû être organisé entre fin février et début mars 1992 », suite à la conclusion du cessez-le-feu en question, et le Conseil de sécurité a failli à ses engagements pris en faveur du règlement de la dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite sur l’agenda onusien, en l’occurrence le Sahara occidental. Ce qui a fait perdurer le système colonial marocain, que l’ex-SG de l’ONU Ban Ki-Moon a rappelé qu’il s’agit d’un « système d’occupation », en violation des principes et textes de la charte de l’ONU. Les signataires ont dénoncé, qu’ « au fil des années, la puissance occupante, le royaume du Maroc, a empêché les Nations unies d’organiser le référendum au Sahara occidental », relevant que, « ces dernières années, le roi du Maroc et des représentants éminents du gouvernement marocain ont réaffirmé à plusieurs reprises qu’ils considèrent le territoire non autonome occupé du Sahara occidental comme faisant partie du Royaume », alors que parmi les résolutions adoptées depuis 1963 sur le Sahara occidental, la résolution 380 du Conseil de sécurité « déplorant l’invasion et appelant le Maroc à se retirer du territoire », et aussi l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 34/37 « exhortant le royaume du Maroc à se joindre au processus de paix et à mettre fin à son occupation du territoire du Sahara occidental ».
Karima B.