Le gouvernement sahraoui a vivement condamné « les allégations mensongères » tenues par le chef du gouvernement marocain devant l’Assemblée générale (AG) des Nations unies, affirmant que l’objectif de Saad Eddine El Othmani, était d’induire la communauté internationale en erreur concernant le statut juridique du Sahara occidental et les résolutions de l’ONU sur le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination. Le gouvernement sahraoui «condamne dans les termes les plus forts les allégations mensongères du chef du gouvernement de l’État occupant marocain dont l’objectif principal est d’induire la communauté internationale en erreur concernant le statut juridique de la question du Sahara occidental à travers une lecture sélective et réductrice des résolutions du Conseil de sécurité » , et de tromper, poursuit le gouvernement sahraoui « l’opinion publique avec des perceptions et des illusions qui n’existent que dans l’imaginaire du régime expansionniste marocain », indique le communiqué, en réaction à la déclaration d’El Othmani lors du débat général à l’AG de l’ONU. Pour la partie sahraouie « la déclaration n’a rien apporté de nouveau en termes de forme et de contenu, et elle a simplement reproduit le même discours déjà entretenu, mais avec davantage d’intransigeance et de mépris pour la légalité internationale et les résolutions des Nations unies et de l’Union africaine (UA) et de persistance dans sa poursuite de sa politique d’occupation et d’expansionnisme ». Aussi, le gouvernement sahraoui a condamné fermement « les déclarations fallacieuses » contenues dans l’allocution du PM marocain concernant le conflit du Sahara occidental, qui constituent « un autre exemple du stratagème de blâmer les autres et auquel s’adonne le régime marocain pour tenter de dissimuler ses échecs et de continuer à détourner l’attention de son opinion publique de la crise structurelle profonde dont il souffre ». « La communauté internationale est témoin des entraves marocaines à la mise en œuvre du plan de règlement ONU-OUA depuis le début, puis de son rejet du référendum d’autodétermination et de ses tentatives désespérées de proposer des solutions mort-nées », a-t-il ajouté. La déclaration du Maroc n’est donc rien d’autre, souligne le même communiqué, qu' »une note discordante qui ne peut éclipser les déclarations retentissantes faites par plusieurs chefs d’État et de gouvernement lors du débat de l’AG qui ont exprimé leur soutien fort et indéfectible au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, appelant les Nations unies et le Conseil de sécurité à redoubler d’efforts pour mettre fin à l’occupation illégale par le Maroc » des territoires sahraouis. Le gouvernement sahraoui a soutenu que l’intransigeance du Maroc manifestée dans sa déclaration devant l’Assemblée générale de l’ONU, » prouve une fois de plus » qu’il n’est » toujours pas disposé à respecter les résolutions des Nations unies et de l’Union africaine sur la nécessité de trouver une solution pacifique, juste et durable à la question de la décolonisation du Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique ». Pour le gouvernement sahraoui, la persistance du régime marocain à rejeter une solution pacifique constitue « une grave menace pour les efforts déployés par l’ONU et représente un défi flagrant à l’autorité du Conseil de sécurité, qui doit assumer sa pleine responsabilité du maintien de la paix et de la sécurité dans la région ». Dans ce contexte, le gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a rappelé que « l’État occupant marocain n’aurait pas osé persister dans son intransigeance et son mépris de la légalité internationale sans le soutien explicite qu’il reçoit de certaines parties internationales, notamment la France ».
M. B.