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Le gouvernement irrite les chefs d’entreprises

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Les chefs d’entreprises privées de production sont surpris par ce que compte faire le gouvernement. Au moment où ils attendent des allègements fiscaux, c’est bien l’inverse que propose le gouvernement, à travers l’amendement de l’article 150 du code des impôts directs et taxes assimilées. Dans le cadre de la loi de finances 2015, le gouvernement prévoit l’augmentation de l’Impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) de 19% à 23% pour les entreprises de production, alors que les entreprises d’importation verront leur IBS baissé de 25% à 23%. Une aubaine, voire un cadeau du gouvernement pour les entreprises d’importation et du service et une pénalité pour leurs homologues de production, dont les responsable ne comprennent pas les vraies motivations du gouvernement. Slimane Aït Yalla, président-directeur général de BYA-Electronic a qualifié une telle mesure d’«illogique», voire de «contradictoire» par rapport aux objectifs du gouvernement. Joint, hier, par téléphone, le P-DG de BYA-Electronic n’a pas caché sa déception, souhaitant que le gouvernement fasse marche arrière et revienne sur sa décision d’amender l’article 150 du code des impôts directs et taxes assimilées. Pour lui, une telle mesure va à contre courant des engagements du gouvernement pris, lors de la dernière tripartite, à savoir l’accompagnement des entreprises privées créatrices d’emploi. Slimane Aït Yalla ne compte pas rester les bras croisés.

Il lance d’ores et déjà un appel à tous ses collègues regroupés au sein du Forum des chefs d’entreprises (FCE) afin de se pencher sérieusement sur le sujet et prendre les mesures qui s’imposent pour amener le gouvernement à revoir sa décision. Pour le P-DG de BYA Electronic, il est inconcevable de rajouter encore des charges aux entreprises qui croulent déjà sous les dettes. «Je ne comprends pas pourquoi dans des pays capitalistes on réduit les charges aux entreprises productrices pour sauver les emplois, alors qu’en Algérie c’est l’inverse qu’on fait», s’est-t-il interrogé.
Il suffit de voir le taux de mortalité des entreprises de production pour déduire qu’il faut absolument réduire les charges fiscales pour desserrer l’étau sur ces dernières. «C’est illogique que l’on puisse augmenter les impôts en ce moment, alors des entreprises peinent à payer leurs charges pour subsister», a-t-il ajouté. En tout cas, a-t-il dit, une telle mesure ne fera qu’affaiblir davantage les entreprises de production et par ricochet menacer les postes d’emploi. Les chefs d’entreprises ne comptent pas rester passifs et laisser faire le gouvernement. L’avis de Slimane Aït Yalla doit être partagé avec l’ensemble des chefs d’entreprises qui voient d’un mauvais œil toute augmentation des charges fiscales. Joint également par téléphone, le directeur général de la NCA Rouiba, Sahbi Othmani, a préféré ne pas s’exprimer sur le sujet avant la réunion du conseil d’administration de son entreprise qui est habilité à trancher la question.
À noter que toutes nos tentatives de joindre le président du FCE, Réda Hamiani, pour avoir l’avis de l’organisation patronale et la démarche qu’il compte entreprendre pour amener le gouvernement à surseoir à sa décision se sont avérées vaines.
Hacène Naït Amara

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