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LE DG DE L’IPA FAIT LE POINT SUR LA PANDÉMIE : « L’Algérie n’est pas concernée par les prévisions de l’OMS »

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Le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie, Fawzi Derrar, a indiqué, hier, lors de son passage sur les ondes de la chaine 1 de la Radio algérienne, que l’alerte récemment donnée par l’Organisation mondiale de la santé ne concerne pas l’Algérie, arguant du fait que la pandémie continue à enregistrer une baisse en termes de cas confirmés au Covid-19.

Aussi, le même responsable de l’IPA a évoqué le vaccin contre le virus mortel qui, selon lui, ne peut être commercialisé avant mars et avril 2021. D’autre part, il a évoqué la situation épidémiologique en Algérie qu’il qualifie de « stable » aujourd’hui, après avoir enregistré une forte augmentation dans les contaminations entre mai et juin passés. Ainsi, sur les derniers avertissements émis par l’OMS concernant une augmentation significative du nombre de personnes infectées par le Coronavirus dans les deux prochains mois, octobre et novembre, le directeur de l’IPA a expliqué que les prévisions sont raisonnables compte tenu d’un certain nombre de facteurs combinés, dont le plus important est la baisse des températures saisonnières avec le début de la saison d’automne, ainsi que la rentrée sociale et scolaire, notamment dans la plupart des pays européens, ce qui augmente le nombre de personnes qui seront en contact direct. Selon le DG de l’IPA, tous ces indicateurs suggèrent que la propagation de l’épidémie va s’intensifier dans les mois à venir, constatant qu’elle est à des niveaux très élevés dans de nombreux pays européens et aux États-Unis d’Amérique. Concernant la possibilité que la même vague qui touche l’Europe arrive en Algérie, Derrar a souligné que l’Algérie n’est pas dans la même situation épidémiologique enregistrée en Europe. « Nous devons donc profiter de l’occasion et utiliser ce que nous observons des développements épidémiologiques là-bas afin de contrôler la propagation du virus ici, en plus des indicateurs de la propagation d’autres maladies comme la grippe saisonnière », a-t-il souligné.

Disponibilité du vaccin: pas avant mars 2021
Le DG de l’IPA a parlé aussi de la course au vaccin contre la Covid-19 menée par plusieurs pays dans le monde à l’instar de la Chine, les USA, la Russie, indiquant que l’Algérie n’hésitera pas à acheter le vaccin dès qu’il sera disponible après l’accord de l’OMS. Affirmant au passage que contrairement à ce qui est en train d’être diffusé le vaccin ne sera pas sur le marché avant le mois de mars 2021, expliquant dans ce cadre le processus de la fabrication d’un vaccin. « C’est un processus complexe qui nécessite habituellement plusieurs phases de recherche et de tests afin de garantir son efficacité et son innocuité » affirme-t-il, la première phase, explique-t-il, «  de développement correspond aux essais précliniques, étape à laquelle le vaccin est d’abord étudié en laboratoire puis généralement testé chez l’animal ». « Viennent ensuite les essais cliniques, c’est à dire les tests sur l’homme, organisés en trois phases successives. La phase I a principalement pour objectif de déterminer l’innocuité du vaccin et d’observer la réponse immunitaire induite », tandis que la phase II cherche à établir le dosage optimal et à prouver la durabilité de la protection. Lors de la phase III qui peut aller jusqu’à 3 mois minimum, précise-t-il, « les essais portent sur des groupes de centaines, voire des milliers de personnes et ont pour but de définir le rapport bénéfices et risques du vaccin afin d’obtenir son autorisation de mise sur le marché ». C’est pour cette raison que Derrar a insisté sur l’obligation du respect des mesures de prévention pour lutter contre la propagation du virus Corona, «  aujourd’hui nous n’avons que la prévention comme choix devant nous ».

Bonne situation épidémiologique en Algérie
Par ailleurs, Fawzi Derrar a qualifié de « bonne » la situation épidémiologique actuelle en Algérie causée par le coronavirus, soulignant que les récentes mises en garde de l’Organisation mondiale de la santé liées à la forte propagation du virus Covid-19 en octobre et novembre ne concernent pas autant l’Algérie que l’Europe et les États-Unis d’Amérique. « La situation épidémiologique en Algérie est bonne, avec le passage de la phase épidémiologique aiguë, en particulier les mois de mai et juin, mais la stabilité a commencé vers la fin du mois de juillet, a fait observer Derrar. Il a également indiqué que la situation dans les hôpitaux s’est améliorée, notamment en termes de pression, ce qui est également le cas pour les réanimations. Par ailleurs, l’invité de la chaine 1 a indiqué qu’en Algérie la grippe saisonnière enregistre son pic du 10 janvier à la première semaine de février, et on sait que les anticorps issus du vaccin antigrippal ne se forment que trois semaines après la vaccination, il est donc très important qu’un nombre suffisant de personnes âgées et de leurs proches soient vaccinés.
Sarah Oubraham

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