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LE COVID-19 À L’ORIGINE DE L’ABSENTÉISME CHEZ 30% DES ÉLÈVES : Des experts proposent de suspendre les cours durant 10 jours

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Alors que les contaminations au Covid-19 en Algérie ont franchi la barre des 400 cas par jour, la propagation du virus n’a pas épargné le secteur de l’Éducation nationale, suscitant craintes et inquiétudes.

En effet, depuis le retour des vacances d’hiver, beaucoup d’élèves et d’enseignants ont été touchés, poussant les experts à appeler à une suspension des cours pendant 10 jours. Selon un rapport des inspecteurs de l’éducation, les contaminations au covid-19 sont à l’origine de l’absentéisme chez 30% des élèves. Un taux qui montre l’ampleur de la propagation du virus en milieu scolaire, sachant que les enseignants sont autant touchés que les élèves surtout qu’ils sont très peu à être vaccinés. Suite à ça, des experts et des professionnels de la santé ont carrément proposé de fermer les écoles temporairement, à l’échelle nationale, de sorte à freiner la propagation du virus, et le temps surtout que la vague passe et soit totalement maitrisée. Une solution qui est seule à permettre d’éviter le pire surtout que les établissements scolaires viennent à manquer terriblement de moyens pour l’application stricte et rigoureuse du protocole sanitaire.

Des syndicats s’opposent
Bien que la situation sanitaire soit inquiétante, notamment dans les écoles, plusieurs syndicats ont jugé exagéré le recours à leur fermeture et à la suspension des cours pendant 10 jours. C’est le cas du Cnapeste, qui à travers son porte-parole, Messaoud Boudiba, a exprimé son rejet à cette proposition, estimant que la situation sanitaire n’est pas aussi grave pour aller jusqu’à fermer les écoles. Selon lui, cette option devrait être envisagée dans le cas extrême, et doit surtout se faire selon une stratégie bien étudiée, et ciblée les écoles où il y a le plus de contamination au niveau local, avant d’aller à son application à l’échelle nationale. À cet effet, le porte-parole du Cnapeste a fait part de l’attachement de son syndicat à la continuité de l’année scolaire, à condition d’assurer tous les moyens (matériels et humains) nécessaires à l’application des mesures de prévention, à l’instar de l’ouverture de nouveaux postes budgétaires à travers le dégel des concours de recrutement qui lui seul permettra d’alléger la charge de travail qui pèse sur les enseignants. Le même syndicat insiste aussi sur la nécessité d’équiper les établissements de moyens de protection contre le Covid-19, de sorte à inculquer aux élèves une meilleure éducation sanitaire. Dans ce contexte, Boudiba a mis en garde contre les pratiques qui mettent en péril la réussite du protocole sanitaire, citant l’intégration de plusieurs groupes d’élèves en une seule classe afin de palier au manque d’encadrement, mais qui représente une infraction au respect de la distanciation physique. De son côté, le SG du Satef, Boualem Amoura, a également défendu bec et ongle la poursuite des cours, considérant que la fermeture des écoles ne va pas empêcher la propagation du virus, rappelant que les programmes sont déjà assez réduits ainsi que les horaires. Amoura a proposé qu’en cas de dégradation importante de la situation, le mieux serait d’aller vers la suspension des cours dans les écoles de façon ciblée, c’est-à-dire là où il y a le plus de cas, et d’éviter la fermeture complète afin de ne pas priver de scolarité l’ensemble des élèves.
Ania Nch.

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