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Le citoyen comme boussole

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Lors du Conseil des ministres de dimanche, le président Abdelmadjid Tebboune a placé le curseur sur une panoplie de sujets fâcheux. Cette fois-ci le chef de l’État a attiré l’attention du Gouvernement sur trois problèmes qu’il faut aplanir. Pour le bien-être du citoyen, c’est la finalité ! Face à cette demande, pas de place au relâchement dans le travail, même en période des grandes vacances. Le staff de l’Exécutif vient de recevoir un « coup d’aiguillon » pour qu’il soit focus sur le citoyen. L’élément humain qui doit rester au centre de l’action de l’Exécutif. De un, suivre rigoureusement ses préoccupations ; de deux, l’informer à l’avance de toute coupure sur les réseaux d’approvisionnement en eau, électricité et gaz pour éviter les désagréments et de trois, lever les obstacles au recrutement des jeunes dans les secteurs de la Jeunesse et des Sports dans les wilayas du Sud. Ainsi, rien ne peut justifier le refus de la demande d’un citoyen, concernant, par exemple, l’accès au logement, à l’eau ou encore à l’emploi, et encore moins de le refouler devant la porte de l’administration si cette même demande est fondée sur des éléments de droit.
Les exemples en matière de défaut du service public sont légion. On garde en tête au moins deux d’ordre bureaucratique et qui sont d’actualité. Un jeune citoyen qui s’est rapproché de notre rédaction il y a quelques jours, s’est plaint d’un problème lié à la délivrance de sa Carte d’identité biométrique.
Selon lui, l’administration de sa commune de résidence auprès de laquelle il a soumis un dossier de renouvellement, n’a même pas daigné le joindre au téléphone pour qu’il puisse récupérer sa CNI à temps. C’est par le biais d’un parent qu’il a su que son document était prêt. Ou encore, cet autre citoyen qui s’est présenté devant l’administration de la Justice pour retirer son certificat de nationalité. À sa grande surprise, on lui a demandé de revenir quatre jours plus tard, au moment où d’autres demandeurs ont pu obtenir le document sans délais. Ces cas peuvent paraitre banals, mais le calvaire de la personne qui a subi les désagréments est indescriptible. Comme lorsqu’on se présente chez le restaurateur, c’est en « roi » que le citoyen devrait être traité devant le guichetier du service public. Et si le président de la République insiste sur les préoccupations du citoyen qu’il avait, par ailleurs, élevé au rang « d’alpha et d’oméga de la République », c’est que les pratiques bureaucratiques, d’autoritarisme et de blocage existent toujours. Les requêtes des citoyens sont récurrentes à ce sujet pour que le médiateur de la République les fasse remonter à la tutelle présidentielle. Le message du Locataire d’El Mouradia est clair : tout agent ou commis de l’État, quel que soit son rang, doit s’astreindre à cette résolution. Garder le cap sur les préoccupations du citoyen.
Farid Guellil

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