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Le Budget des dépenses Passera de 17,2 milliards USD en 2019 à 14,2 milliards en 2020 : Le gouvernement prévoit une érosion des réserves de change

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Sous pression des conjonctures économiques et financières actuelles et un rythme instable pour le baril de pétrole, l’Algérie fera face à une érosion accélérée des réserves de change pour les années à venir, ce qui accroit la vulnérabilité du pays face à un nouveau choc économique international. Parmi les grands paramètres du projet de loi de finances 2019, présenté hier par le ministre des Finances, à l’Assemblée populaire nationale (APN), le budget des dépenses passera de 17,2 milliards de dollars en 2019, à 14,2 milliards de dollars en 2020 et 14 milliards de dollars en 2021. La chute de niveau des dépenses, selon Raouya, aura des conséquences sur la réserve de change du pays, qui passera de 62 milliards de dollars en 2019, à 47,8 milliards de dollars en 2020 et 33,8 milliards de dollars en 2021. Le PLF 2019 table sur un recul à 10,9 % dans la balance des payements et une hausse de 8,1 % dans la balance de fonctionnement, ce qui aura comme conséquence un déficit de 10,4 % par rapport au produit intérieur brut (PIB). Le PLF 2019 prévoit, en outre, une baisse du niveau des importations avec 44 milliards de dollars en 2019, 42,2 milliards de dollars en 2020 et 41,8 milliards de dollars en 2021. L’Exécutif tablera sur un baisse soutenue du déficit commercial, soit 10,4 milliards de dollars (2019), 8,2 milliards de dollars (2020) et 6,4 milliards de dollars (2021). Le taux de déficit chutera de 4,5 % (2019) à 3,9 % (2020) et 3,5 % (2021). Par contre, le ministre des Finances prévoit l’épuisement total du Fonds de régulation des recettes (FRR) – issues de la fiscalité pétrolière – sur toute la période de 2019 à 2021. Pour cette année budgétaire, l’Exécutif table sur une augmentation des attributions aux transferts sociaux, estimées à 1 772,5 milliards de dinars (8,2 % du PIB). Dans les débats du texte du PLF 2019, les députés de l’allégeance ont salué unanimement l’absence de nouvaux impôts et charges fiscales sur les citoyens et l’augmentation du taux des transferts sociaux et le dégel de nombre de projets de développement, sur instructions du président de la République, malgré la crise économique.

APPLAUDISSEMENTS DES UNS ET CRITIQUES DES AUTRES
Abdelhamid Si Affif, député FLN, s’est réjoui de la décision du gouvernement de « renoncer au financement non conventionnel, après que ce procédé ait été prévu sur un délai de cinq ans », suggérant à l’Exécutif d’adopter plus de vigueur et de prudence dans le contrôle du taux d’inflation. Si Affif a souligné le rôle important qu’a joué la politique économique du président de la République pour prévenir un choc économique, précipitant l’effondrement des cours du baril en réglant à l’avance les dettes extérieures du pays. Si Affif a profité de la tribune de l’hémicycle pour appeler le président Bouteflika à la continuité et poursuivre son oeuvre à la tête du pays. Mohammed El-Adibi, député RND, a pointé des « contradictions » dans le PLF 2019, notamment sur la gestion du secteur de l’Industrie. Il a critiqué ainsi la politique menée dans l’industrie automobile, sur le dossier du montage automobile, et l’octroi « anarchique » de licences de réalisation d’usines de montage, se posant même des doutes sur la réalité des prix appliqués sur ces véhicules locaux. La député travailliste, Nadia Chouitem, a accusé le gouvernement de falsifier les chiffres sur le chômage et le taux des assurés et retraités dans le pays. La député PT a mis en garde aussi contre les « conséquences ravageuses » de la politique d’austérité menée par le pays depuis 2015, comme de réduire les attributions consacrées à la création de postes d’emploi dans le secteur public et aussi les manquements dans les services dans les hôpitaux et écoles publiques. Saluant l’augmentation de l’enveloppe consacrée aux transferts sociaux, Chouitem a estimé que l’annonce du gouvernement de créer 18 000 postes d’emploi en 2019 comme « une goutte dans l’océan du chômage », car « le gouvernement masque les vrais chiffres sur le chômage » et qu’« il est impossible d’avoir seulement 12 millions de personnes actives pour une population de 42 millions ». Sa collègue dans l’opposition, Fatima Saïdi du MSP, a suggéré de « corriger la politique publique de l’emploi, qui représente actuellement 65 % de la population active et consommant 57 % des attributions de la balance de fonctionnement (27 milliards de dollars sur un total de 49 milliards de dollars) et ce à travers la rationalisation des dépenses publiques et la lutte contre les dépenses excessives et les avantages non justifiées ». Elle a appelé également l’Exécutif à encourager le recrutement dans le secteur privé et d’oeuvrer à éradiquer le secteur parallèle en imposant plus de contrôle dans la fiscalité.

Hamid Mecheri

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