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LE BOYCOTT ACADÉMIQUE GAGNE DU TERRAIN À TRAVERS LE MONDE : Des universités rompent avec Israël

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Université d’Amsterdam

Une nouvelle vague de boycott académique touche les institutions israéliennes, accusées de complicité avec les crimes de l’armée sioniste contre le peuple palestinien. D’après le journal britannique The Guardian, de plus en plus d’universités et d’organismes scientifiques à travers le monde mettent fin à leurs partenariats avec des établissements israéliens, dénonçant leur rôle dans l’occupation et l’oppression. 
Au Brésil, l’Université fédérale de Ceará a annulé un sommet sur l’innovation qui devait se tenir avec une université israélienne. En Europe, des établissements en Norvège, en Belgique et en Espagne ont adopté des mesures similaires. Le Trinity College de Dublin a, lui aussi, mis fin à ses collaborations l’été dernier. Aux Pays-Bas, l’Université d’Amsterdam a suspendu un programme d’échange étudiants avec une institution basée à El-Qods. De son côté, l’Association européenne des anthropologues sociaux a annoncé la fin de toute coopération avec des universités israéliennes et a invité ses membres à suivre cette position.
La Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) a salué ces décisions, soulignant que les universités israéliennes jouent un rôle direct dans le maintien de l’occupation militaire, du régime d’apartheid et de la guerre d’extermination en cours à Ghaza. Elle rappelle la responsabilité morale et juridique des institutions académiques internationales d’interrompre toute collaboration avec ces établissements.
Toutefois, The Guardian note que la mobilisation reste encore timide dans certains pays européens. Peu d’universités en France, en Allemagne ou au Royaume-Uni ont franchi le pas, plusieurs d’entre elles réaffirmant même leur opposition au boycott académique. Cette dynamique, qui s’inscrit dans la continuité du mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), illustre néanmoins la montée d’une pression croissante du monde universitaire international sur Israël, au moment où la guerre contre Ghaza et ses conséquences humanitaires continuent de susciter l’indignation mondiale.

Trump informé des mouvements des étudiants pro-palestiniens
L’Université de Californie à Berkeley a confirmé vendredi avoir transmis à l’administration du président américain, Donald Trump, des informations concernant 160 étudiants et enseignants identifiés comme engagés dans des mobilisations pro-palestiniennes.
Cette transmission de données s’inscrit dans le cadre d’une enquête fédérale liée à des accusations de prétendu « antisémitisme » visant plusieurs campus à travers les États-Unis.
Dans un communiqué, la présidence de l’université a précisé que l’institution est légalement contrainte de répondre aux demandes officielles des autorités fédérales ou de l’État, que ce soit dans le cadre d’audits, de contrôles de conformité ou d’investigations.
Ces sollicitations, affirme-t-elle, font partie d’une pratique régulière. Cette affaire refait surface alors que Donald Trump, durant son mandat, avait menacé, à plusieurs reprises, de couper les financements fédéraux aux universités jugées trop « laxistes » face à l’« antisémitisme ». Il ciblait notamment les mobilisations étudiantes pro-palestiniennes, accusant les établissements d’entretenir un climat hostile en raison des manifestations contre la guerre menée par l’entité sioniste à Ghaza. La divulgation de ces données suscite aujourd’hui de vives inquiétudes concernant la liberté académique et la sécurité des étudiants et professeurs engagés dans la défense de la cause palestinienne.
Plusieurs organisations de défense des droits civiques dénoncent une instrumentalisation politique de la notion « d’antisémitisme » afin d’étouffer les mouvements de solidarité avec la Palestine dans les universités américaines.
M. S.

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