Dans le silence relatif des chancelleries internationales, l’entité sioniste fasciste poursuit contre le peuple palestinien une guerre multiforme. À côté des bombardements, de la famine et du blocus, un autre crime plus insidieux se déploie : l’atteinte délibérée à la fertilité des Palestiniens, hommes et femmes, une stratégie invisible mais redoutablement destructrice.
La définition du génocide, telle qu’énoncée dans l’article 2 de la Convention des Nations unies de 1948, inclut explicitement « l’imposition de mesures visant à entraver les naissances au sein d’un groupe ». Cette clause, rarement évoquée dans le débat public, prend tout son sens dans le contexte de Ghaza où l’armée d’occupation sioniste combine attaques militaires et guerre biologique lente, sapant la reproduction d’un peuple. Cette politique sournoise se manifeste depuis des décennies, mais la guerre génocidaire menée depuis 2023 l’a exacerbée. Les femmes enceintes palestiniennes, déjà victimes des bombardements, doivent affronter une lutte existentielle dans un environnement médical ravagé. Hôpitaux détruits, maternités fermées, programmes de nutrition infantile démantelés : la survie ne repose plus que sur les sages-femmes, qui accouchent souvent à la lueur de leurs téléphones portables, au milieu des explosions.
Les chiffres fournis par l’UNFPA (Fonds des Nations unies pour la population) sont glaçants. Laila Baker, directrice régionale de l’agence pour les États arabes, révèle que le taux de natalité à Ghaza a chuté de 41 % depuis 2022, tandis que les fausses couches ont augmenté de 300 %. Rien que durant le premier trimestre 2025, 220 femmes sont mortes en couches, soit vingt fois plus qu’en 2022. Entre janvier et juin 2025, au moins vingt nouveau-nés sont décédés dans les 24 heures suivant leur naissance. Un tiers des bébés viennent au monde prématurés, avec un poids insuffisant ou nécessitant des soins intensifs néonatals. Mais l’accès à ces soins a reculé de 70 %. La famine imposée par Israël aggrave encore la situation : femmes enceintes et allaitantes, épuisées par la malnutrition et l’anémie, manquent d’acide folique, de fer ou de vitamines essentiels pour la grossesse. Les risques de malformations fœtales explosent, et les vies de mères comme d’enfants sont en péril. Les conséquences tragiques s’étendent bien au-delà de l’accouchement. Faute de structures fonctionnelles, de nombreux nouveau-nés sont séparés de leurs mères lors d’évacuations hospitalières. Certains sont confiés à des personnes blessées ou handicapées, incapables d’assurer leur prise en charge. D’autres grandissent sans identité légale, l’effondrement de l’administration civile empêchant l’enregistrement des naissances. L’OCHA estime que depuis octobre 2023, près de 10 000 bébés palestiniens n’ont pas été enregistrés à l’état civil, ce qui limite leur accès futur à la santé, à l’éducation et à l’aide humanitaire. Cette stratégie du vide démographique est lourde de sens. En ciblant la reproduction, Israël menace l’existence même du peuple palestinien. Comme le souligne l’UNFPA, la malnutrition chronique, l’effondrement du système de santé et le stress extrême compromettent la vie d’une génération entière. L’horreur ne se limite donc pas aux ruines visibles de Ghaza. Elle s’inscrit aussi dans les corps, dans les utérus, dans les berceaux vides. Une guerre contre l’avenir, contre la simple possibilité de continuer à exister. C’est là, peut-être, le visage le plus cruel et le plus silencieux du génocide en cours.
M.S.
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