L’Algérie, qui dispose déjà d’un ambassadeur auprès de l’ASEAN à Jakarta depuis la mi-mars 2025, s’apprête à intégrer le Traité d’amitié et de coopération (TAC) de cette même organisation.
Les pays membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) se sont réjouis de l’adhésion prochaine de l’Algérie au Traité d’amitié et de coopération en Asie du Sud-Est (TAC), réaffirmant la pertinence continue de ce traité dans le maintien de la paix et de la stabilité régionales. « Nous, les pays membres de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est, (…) Nous nous sommes réjouis de l’adhésion prochaine de la République démocratique et populaire d’Algérie » au Traité d’amitié et de coopération en Asie du Sud-Est, indique un communiqué final sanctionnant le 46ème sommet de l’ASEAN, qui s’est tenu à Kuala Lumpur (26-27 mai), sous la présidence du Premier ministre malaisien, Anwar Ibrahim.
Les pays membres ont « réaffirmé la pertinence continue » du TAC en tant que code de conduite fondamental régissant les relations interétatiques dans la région, ainsi que son rôle clé dans le maintien de la paix et de la stabilité régionales », et ont encouragé les Hautes Parties contractantes (HPC) à « honorer leurs obligations en vertu du Traité », selon le communiqué. Ils ont en outre réitéré leur « engagement à respecter et à promouvoir les principes du TAC, ainsi qu’à renforcer davantage la pertinence du Traité dans la région et au-delà », tout en saluant « l’intérêt croissant des pays non régionaux à adhérer au TAC, conformément à ses buts et principes ». La deuxième édition de la Conférence des HPC au TAC se tiendra en août 2025, au Secrétariat de l’ASEAN, dans le cadre des préparatifs du 50e anniversaire du TAC en 2026. À ce propos, les membres de l’ASEAN ont exprimé l’espoir quant à l’adoption réussie d’une résolution parrainée par l’ASEAN pour commémorer le 50e anniversaire du TAC lors de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations unies.
L’ASEAN, c’est quoi ?
Sur son site web, cette organisation politique, économique et culturelle est présenté comme suit : « l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) a été créée le 8 août 1967 à Bangkok, en Thaïlande, par la signature de la Déclaration de l’ASEAN (Déclaration de Bangkok) par les membres fondateurs de l’ASEAN : l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour et la Thaïlande. Le Bruneï Darussalam a rejoint l’ASEAN le 7 janvier 1984, suivi du Vietnam le 28 juillet 1995, de la RDP lao et du Myanmar le 23 juillet 1997, et du Cambodge le 30 avril 1999, constituant ainsi les dix États membres actuels de l’ASEAN ».
La même source revient sur le parcours de l’ASEAN en indiquant que « Le 8 août 1967, cinq dirigeants – les ministres des Affaires étrangères d’Indonésie, de Malaisie, des Philippines, de Singapour et de Thaïlande – se sont réunis dans le hall principal du ministère des Affaires étrangères à Bangkok, en Thaïlande, et ont signé un document. C’est ainsi que l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) est née. Les cinq ministres des Affaires étrangères qui l’ont signé – Adam Malik d’Indonésie, Narciso R. Ramos des Philippines, Tun Abdul Razak de Malaisie, S. Rajaratnam de Singapour et Thanat Khoman de Thaïlande – seraient par la suite salués comme les pères fondateurs de ce qui est probablement l’organisation intergouvernementale la plus prospère du monde en développement aujourd’hui. Le document qu’ils ont signé serait connu sous le nom de Déclaration de l’ASEAN ».
Le TAC, c’est quoi ?
Le TAC que l’Algérie s’apprête à l’intégrer a, pouvait-on lire sur le site de l’ASEAN, été établi en 1976 et incarne les principes universels de coexistence pacifique et de coopération amicale entre les États d’Asie du Sud-Est ». Le TAC « constitue un code juridiquement contraignant pour les relations interétatiques dans la région et au-delà. Le Traité a été amendé à trois reprises, respectivement en 1987, 1998 et 2010, afin de permettre l’adhésion d’États extérieurs à l’Asie du Sud-Est ainsi que d’organisations régionales dont les membres sont des États souverains, entre autres. En octobre 2024, le TAC comptait 55 Hautes Parties contractantes ».
Farid Guellil