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L’ALGÉRIE MONTRE LA VOIE AU CSNU : « Il est temps d’exiger un cessez-le-feu à Ghaza »

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L’Algérie a présidé, hier, la toute première réunion du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) sur la situation en Palestine occupée. Notre représentant à New-York, Amar Bendjama, a dénoncé un nettoyage ethnique commis par l’entité sioniste.
Une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies a débuté hier, à New York, sous la présidence de l’Algérie, pour examiner la situation en Palestine occupée. Une première pour l’Algérie qui a hérité de la présidence du CSNU du 1er janvier jusqu’au 31 du même mois. Cette réunion convoquée par notre pays et dirigée par le chef de notre mission diplomatique à l’ONU, Amar Bendjama, a été consacrée précisément aux attaques sionistes ciblant les hôpitaux dans la bande de Ghaza.

Ouvrant la séance de travail
Intervenant à l’ouverture de cette séance de travail, Bendjama a affirmé que l’entité sioniste vise, en ciblant les infrastructures de santé à Ghaza, à commettre un nettoyage ethnique et à forcer les Palestiniens à quitter leur terre, appelant le Conseil de sécurité à agir pour exiger de l’entité occupante de la Palestine un cessez-le-feu durable et sans conditions. Bendjama a, en sus, dénoncé que l’un des piliers de cette politique génocidaire est la destruction systématique du système sanitaire à Ghaza. Citant le rapport, publié le 31 décembre 2024, du Bureau onusien des droits de l’Homme, le diplomate algérien a démontré, chiffres à l’appui, l’objectif de l’entité sioniste. Il a ainsi parlé de 136 frappes visant au moins 27 hôpitaux et 12 autres structures sanitaires occasionnant des dégâts importants. En somme, à Ghaza, 53% des hôpitaux sont totalement hors service. « Sur les 138 centres de premiers soins, seulement 6 restent encore opérationnels, 130 ambulances endommagées, plus de 14.000 patients nécessitent une évacuation urgente à l’étranger, plus de 1000 travailleurs du secteur de la santé tués et des centaines de ces travailleurs ont subi la détention », a-t-il détaillé. Bendjama a également, s’appuyant sur des rapports d’ONG, dénoncé des cas de torture et de mauvais traitements contre le personnel médical. Selon l’ONU, « plusieurs médecins sont morts alors qu’ils étaient détenus par les autorités sionistes », a-t-il poursuivi, soulignant que les actions sionistes ciblant les structures sanitaires s’apparentent à des tactiques génocidaires ».

L’hôpital Kamal Adwan comme « témoin »
« Le 27 décembre, après plus de trois mois de siège et d’attaques répétées (…) les forces d’occupation sionistes ont envahi l’hôpital Kamal Adwan, la plus importante infrastructure sanitaire du Nord de Ghaza. L’hôpital a été ciblé par des snipers, des chars d’assaut et des drones, terrorisant les patients et le personnel médical », a rappelé Bendjama, ajoutant que les actions de l’armée sioniste comprennent des actes de torture, des exécutions, de destruction d’équipements médicaux vitaux et la provocation d’incendies ayant détruit des parties de l’hôpital. Les forces sionistes « ont cherché activement à fermer l’hôpital en le mettant complètement hors service », martela-t-il. Le chef de la mission algérienne à l’ONU a, en outre, précisé que les actions de destruction menées par l’armée sioniste n’étaient dictées par aucune nécessité militaire. Il s’agissait plutôt d’une « volonté délibérée de priver le Nord de Ghaza des services de santé essentiels et de forcer la population à se déplacer ». À ce propos, il a indiqué que la destruction délibérée d’infrastructures sanitaires pouvait constituer « un acte de punition collective considéré comme un crime de guerre, selon le droit international ». Bendjama a cité, en sus, le protocole additionnel de la Convention de Genève et la résolution 2286 du CSNU qui insistent sur la nécessité de protéger les personnels médicaux et les infrastructures sanitaires en période de conflits armés.
Il y a lieu de rappeler à ce titre, que dans une tentative désespérée de justifier ce qui ne peut l’être, les autorités sionistes ont allégué que « les hôpitaux étaient utilisés à des fins militaires par des groupes armés palestiniens ». Bendjama, en réponse, à ces mensonges, a cité le rapport du bureau onusien des droits de l’Homme qui précise que les allégations sionistes « n’étaient pas étayées par des preuves et qu’elles avaient été contredites par des informations accessibles au grand public. »

Pour un cessez-le-feu immédiat durable
Pour mettre toute la lumière sur les atrocités sionistes, Bendjama a appelé à une enquête concernant les attaques ciblant les infrastructures sanitaires à Ghaza. Pour dénoncer l’impunité dont « jouit » l’entité sioniste, avec notamment le silence complice de pays occidentaux, Bendjama a indiqué que la force d’occupation « agit comme si le droit international n’existait pas ou simplement qu’il ne s’appliquait pas à elle », affirmant que la barbarie sioniste « était encouragée par un sentiment d’impunité et d’immunité ». « Cette impunité et cette immunité, a-t-il ajouté, doivent cesser, a clamé haut et fort Bendjama. Enfin, le porte-voix de l’Algérie a montré le chemin à ses pairs au CSNU en martelant : « Nous devons agir ensemble pour mettre un terme à cette tragédie. Il est temps pour le Conseil de sécurité d’exiger un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent à Ghaza ».
Synthèse Farid G.

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