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L’ALGÉRIE MET LE CONSEIL DE SÉCURITÉ DEVANT SES RESPONSABILITÉS SUR LE GÉNOCIDE SIONISTE À GHAZA  : « Agissez et décidez maintenant »

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« Le temps de l’indécision est révolu », a martelé le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, lors de son intervention, mercredi, à une réunion au Conseil de sécurité de l’ONU, consacrée à la situation en Palestine. « L’Algérie assume ses responsabilités et est déterminée à pousser ce Conseil à agir », a-t-il affirmé. 

La conviction de l’Algérie, exprimée par Amar Bendjama, est que « les condamnations ne suffisent plus. Nous devons agir maintenant ». Il a rappelé que « depuis le 7 octobre 2023, l’entité sioniste, puissance occupante, a tué 54.000 personnes et blessé plus de 123.000. Depuis le 18 mars seulement, plus de 3.900 personnes (…) ont été tuées et plus de 11.000 blessées ». Il relève que « les chiffres ont perdu leur sens. À quoi bon dire +18.000 enfants+ (tombés en martyrs)? Ce ne sont pas des chiffres. Ce sont des vies, des rêves, des voix, des visages, des récréations et des berceuses, éteints. Ils étaient la chaleur des foyers, la joie des salles de classe, le pouls des quartiers », a-t-il clamé. « Leurs morts n’étaient pas collatérales. Elles étaient la conséquence d’un système qui considère les vies palestiniennes comme non humaines, comme jetables », a-t-il ajouté. Il interroge : Combien de martyrs supplémentaires « faudrait-il avant que des mesures soient prises? Combien d’orphelins devraient encore errer dans les ruines de Ghaza? Combien de sang faudrait-il encore verser avant que ce Conseil reconnaisse que trop, c’est trop ? » Amar Bendjama cite le cas de la pédiatre Alaa al-Najjar qui a perdu, il y a quelques jours, ses neufs enfants âgés de six mois à douze ans et qui a subi le supplice de devoir identifier leurs « restes calcinés » l’un après l’autre, au moment où son époux était dans le coma et que son dixième fils était grièvement blessé. À l’appui de ses propos, le diplomate a montré aux membres du Conseil de sécurité une photo des enfants d’Alaa tombés en martyrs suite à une frappe de l’armée sioniste contre leur domicile. Il évoque également Warda Sheïkh Khalil, une fille âgée d’à peine six ans, sauvée des flammes qui ont englouti l’école où elle se trouvait et qui servait de refuge aux déplacés. « Sa mère et ses frères et sœurs ont été tués. Son père s’accroche désormais à la vie », a-t-il raconté. « Personne à Ghaza n’est épargné : ni les médecins, ni les femmes, ni les enfants, ni les personnes déplacées. Pas même l’espoir lui-même », a-t-il soutenu. Amar Bendjama dresse un constat accablant en rappelant que l’Assemblée générale, le Conseil de sécurité et la communauté internationale avaient promis au peuple palestinien un État souverain avec el-Qods El-Sharif pour capitale et « trois décennies après les accords d’Oslo, le rêve d’un État palestinien s’évanouit sous la botte de l’occupation (sioniste) et le silence de la communauté internationale. L’occupation persiste (dans ses crimes), encouragée par l’impunité et l’immunité ». Pire : « la violence des colons s’intensifie, les colonies s’étendent, le territoire palestinien est englouti, centimètre par centimètre et les Lieux Saints sont profanés sous le regard du monde entier », ajoute-t-il. Amar Bendjama reprend une déclaration du président Abdelmadjid Tebboune, concernant la question palestinienne, qui appelait à « agir avec détermination pour mettre fin à l’injustice historique persistante infligée au peuple palestinien et relancer en urgence le processus de paix, qui se trouve actuellement dans une impasse sans précédent. Il est impératif de contraindre la puissance occupante à se conformer aux résolutions pertinentes de l’ONU et à honorer ses obligations », avait déclaré le président de la République. « Les Palestiniens, comme tout être humain, ont droit à la vie, à la dignité et à une patrie. Ils ne font pas exception », explique Amar Bendjama, concluant qu’il faudrait « résoudre le conflit à la racine ». 

M’hamed Rebah

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