L’Algérie « gendarme » du monde

Le programme de ce mois de janvier, du Conseil de sécurité (CS) de l’ONU, que préside l’Algérie, est bien chargé. Plusieurs dizaines de dossiers sont sur la table. Cela va de la situation au Soudan du Sud et la mission de l’ONU (MINUSS) au maintien de la paix à Chypre en passant par la situation au Moyen-Orient et la lutte contre le terrorisme à travers le monde dans ses différents aspects; notamment « des combattants terroristes étrangers qui rejoignent les rangs de l’EIIL (Daech) et…des combattants terroristes étrangers qui retournent dans leurs pays d’origines… ». Ce dernier dossier prend encore plus d’importance depuis les derniers évènements survenus en Syrie. Notre représentant permanent auprès des Nations unies, Amar Bendjama, lors d’une conférence de presse, tenue jeudi dernier à New-York, a tenu à rappeler que « L’Algérie a réussi à vaincre le terrorisme (…) mais il continue à exister ailleurs ». Il a ajouté que « l’Algérie, en tant que pays africain, est solidaire avec les pays frères en Afrique et souhaite partager avec eux son expérience en matière de lutte contre le terrorisme… en respectant les spécificités de chaque pays ». Pour être plus précis, il faut savoir que ce programme prévisionnel du Conseil de sécurité, présidé par l’Algérie, peut être modifié en fonction des événements. C’est dans ce sens que notre représentant a annoncé que : « L’Algérie prévoit la tenue, le 21 janvier, d’une réunion de haut niveau sur la lutte antiterroriste en Afrique présidée par Ahmed Attaf, notre ministre des Affaires étrangères ». Bendjama a également indiqué que « l’Algérie envisageait d’appeler à une réunion à la troisième décade du mois en cours » pour œuvrer « à un consensus qui permettra à l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine) de continuer son travail au nom de l’Assemblée générale de l’ONU et pour le peuple palestinien ». Ajoutant que « pour l’Algérie, l’UNRWA est irremplaçable et doit continuer (sa mission) ». Parmi les sujets, au programme du CS, qui suscitent le plus d’inquiétudes des pays concernés figurent le retour dans leur pays d’origine des terroristes étrangers ayant rejoint Daech et Al-Qaïda en Irak et en Syrie. Les statistiques varient selon les sources mais on estime que 40.000 terroristes étrangers, venus de plusieurs pays ont pris part au conflit en Syrie et en Irak. C’est un sujet très peu abordé en France comme par crainte de réveiller « la bête ». Cependant le journal français La Croix écrit que « c’est de la zone irako-syrienne, à l’initiative de Daesh, qu’ont été lancées, ces dernières années, bon nombre d’attaques ayant touché la France, en particulier les attentats de novembre 2015 ». C’est cette menace qui devrait occuper l’esprit des Xavier Driencourt, BHL, Zemmour, Retailleau, Menard et autres racistes hystériques qui ciblent l’Algérie en détournant les yeux des intérêts de la France. Cette Algérie qui préside le Conseil de sécurité de l’ONU qui va étudier cette grande insécurité qui menace le peuple français.
Zouhir Mebarki