Accueil ACTUALITÉ L’ALGERIE DEVRA ATTENDRE LE PROCHAIN SOMMET : Cap sur « Kazan 2024 »

L’ALGERIE DEVRA ATTENDRE LE PROCHAIN SOMMET : Cap sur « Kazan 2024 »

0

L’Algérie, ayant déposé sa demande d’adhésion en compagnie de 24 autres nations, devra désormais miser sur le prochain Sommet des BRICS, qui se tiendra dans la ville russe de Kazan, pour espérer enfin être admise dans ce bloc émergent.
Un mal pour un bien, estiment les observateurs et les analystes. Car pour l’État algérien, ce ne sera donc que partie remise, étant donné que le président Tebboune a fait, et continuera de faire de cette candidature l’une de ses priorités politiques et diplomatiques, quoique l’intégration de la banque des Brics (NBD) a primé. Certes, pour Abdelmadjid Tebboune, l’entrée dans le groupe se ferait plutôt «par une première phase, celle de membre observateur», mais force est d’admettre que les soutiens respectifs de la Russie et de la  Chine, arrachés lors des déplacements du chef de l’État dans ces deux pays, au cours des derniers mois, sont un signe fort que l’espoir demeure pour l’Algérie. Un refus, certes, mais qui n’enlève en rien à la teneur de la portée stratégique des relations bilatérales et de coopération, investissements et partenariat, avec les membres du BRICS et ceux du BRICS+, dans le cadre de la politique algérienne visant à diversifier son économie et ses partenariats. Notamment après les déclaration du ministre russe des AE, Sergueï Lavrov, lequel a annoncé qu’« une liste de pays candidats pouvant obtenir le statut de partenaires du groupe sera préparée pour le prochain sommet des BRICS », ainsi que celles du président brésilien Lula, qui a annoncé que le groupe « restait ouvert à de nouveaux candidats ». Pour sa part, le président Cyril Ramaphosa a annoncé qu’« un accord sur les  lignes directrices, les normes, les critères et les procédures du processus  d’expansion du groupe, en discussion depuis un certain temps ». Il s’agit d’une « première phase » du processus d’expansion, « et d’autres  phases suivront », a-t-il encore souligné, ajoutant que « Nous apprécions l’intérêt des autres pays pour la construction d’un  partenariat avec les Brics. Nous avons chargé nos ministres des Affaires  étrangères de développer davantage le modèle de pays partenaires du groupe,  ainsi qu’une liste de pays partenaires potentiels et un rapport d’ici le  prochain sommet », a-t-il déclaré.

Algérie-BRICS, une vision commune
Mettant en relief la convergence des vues de l’Algérie avec les pays de ce groupe en termes de vision stratégique et de principes fondamentaux, le ministre algérien des finances, Laâziz Faïd, représentant officiel du président Tebboune, a indiqué que l’Algérie a « présenté sa candidature pour y adhérer, consciente que le choix de l’alliance et du regroupement est un choix souverain, stratégique et de développement qui peut contribuer à renforcer les cadres de coopération et de partenariat existants avec les autres composantes de la communauté internationale ». L’Algérie, poursuit-il, « a pris acte de la décision annoncée par les dirigeants du BRICS, invitant six nouveaux pays à rejoindre le groupe en tant que première étape, avec la perspective d’ouvrir la voie à d’autres pays dans un avenir proche ». En sus de son illustre histoire et ses multiples atouts dans divers domaines, ainsi que sa position géostratégique, l’Algérie, clame M. Faïd, « propose pour sa démarche d’adhésion des avantages certains ». Pour le ministre des Finances, «notre disposition est d’œuvrer avec les BRICS pour établir un partenariat solide et permanent, conformément à une vision complémentaire qui consolide la coopération Sud-Sud et resserre les liens de fraternité entre les États membres, où le respect est le mot  d’ordre régissant nos échanges ». Enfin, Faïd a déclaré que l’Algérie compte sur « une économie diversifiée et une croissance ascendante, grâce à l’énergie créative de la jeunesse et à l’abondance de ressources naturelles, qui créent toutes des opportunités de coopération fructueuse au sein du groupe ».
Hamid Si Ahmed

Article précédentRÉSOLUTION DE LA CRISE AU NIGER : L’Italie soutient l’initiative du Président Tebboune
Article suivantDÉCLARATION DE JOHANNESBURG : Face à l’Occident, le nouveau monde se dessine