Les acteurs de la filière du lait subventionné, se sont réunis, hier à Alger, au siège de l’UGCAA (Union générale des commerçants et artisans algériens). Il s’agit de discuter des soucis liés à l’organisation de cette filière pour une rencontre qui intervient au lendemain d’une pénurie en lait en sachet et en prévision du mois de Ramadhan prochain.
En effet, soucieux d’assurer la traçabilité de la poudre de lait, depuis l’approvisionnement jusqu’à l’arrivée du produit fini aux commerçants, comme instruit par les pouvoirs publics, les intervenants semblent prendre conscience de l’importance de protéger le consommateur contre les pénuries de cette denrée vitale. Ayant pris part à cette réunion, le représentant du ministère de l’Agriculture, Biskri Noureddine, des distributeurs représentants plusieurs wilaya du pays et le président de l’UGCAA. L’ensemble des participants ont d’abord convenu sur la nécessité d’application de la nouvelle mesure des autorités qui oblige les transformateurs à présenter, chaque fin de mois, aux équipes de contrôleurs diligentés par le ministre de l’Agriculture et celui du Commerce les documents détaillés sur les quantités produites et les quotas des distributeurs. Un document qui doit porter le sceau des commerçants en détail du lait pasteurisé. C’est-à-dire, l’ensemble des intervenants dans la gestion de la chaîne logistique du lait subventionné sont invités à travailler en harmonie, et en urgence, pour mettre un terme à la pénurie du lait, pour que ce produit soit disponible et en quantité satisfaisante avant le mois de Ramadhan. Pour Biskri Noureddine, il est temps de faire les choses bonnes et dans l’intérêt des ménages algériens. «Il faudra dépasser les accusations inutiles et de se jeter les balles d’un camp à l’autre. Car, tous les intervenants doivent comprendre que nous sommes pressés à régler le problème, en travaillant en harmonie, et à la faveur de l’intérêt suprême des millions de jeûneurs algériens», a-t-il plaidé au cours de cette rencontre. De retour aux faits et au constat observé sur le terrain, « la poudre de lait est disponible et l’a toujours été et en suffisantes quantités», a-t-il assuré pour rejeter les accusations selon lesquelles il y aurait une baisse des matières premières importées. Le responsable du département dirigé par Abdelkader Bouazghi, passe illico à l’offensive pour rappeler à l’ordre les contrevenants et les tricheurs. «Les laiteries qui n’observent pas les dispositions de la convention signée avec l’Office seront exclues définitivement du programme d’approvisionnement en poudre de lait», a averti Biskri Noureddine. Pour sa part, Salah Souileh, président de l’UGCAA, s’est contenté de citer l’objet de cette rencontre laquelle vise «à définir en urgence le circuit réel du lait subventionné, à l’approche du mois de Ramadhan ».
Naissance de la Fédération des distributeurs du lait
À souligner qu’au cours de cette rencontre, la Fédération nationale des distributeurs de lait a pris naissance et El Oulmi Farid a été désigné à la tête de sa direction. D’emblée, il se plaint sur la situation dans laquelle se trouvent ses compères. «Les distributeurs sont les victimes d’exclusion et font face aux multiples accusations tel que le reproche sur le détournement supposé des quotas de lait en sachets qui est censé être destiné au consommateur». Qu’en-est-il du quota destiné à la capitale, pour une wilaya qui a subi une pénurie il y a un peu plus d’une semaine ? «Les distributeurs au niveau des grandes villes et de la Capitale Alger en particulier, reçoivent une quantité de 40 000 litres par jour, alors qu’elle était, avant la pénurie, en moyenne de 60 000 litres/jour», a-t-il révélé.
Mohamed Amrouni