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LA SOLIDARITÉ À L’ÈRE DU CORONAVIRUS : Où sont nos députés ?

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La pandémie du coronavirus, qui se propage dans le pays, a mis à nu, non seulement, les multiples dysfonctionnements et carences au niveau de nos établissements sanitaires, en plus des errements de nos responsables qui soufflent à la fois, la chose et son contraire. Mais aussi révélé l’égoïsme de nos « chers » élus députés qui se comptent au nombre de plus de 460.

En ces moments de grande détresse, qui nécessite une solidarité infaillible, un accompagnement financier, des dons de tous bords, les représentants du peuple à l’Assemblée populaire nationale (APN) ont brillé par leur absence et se sont mus dans un silence assourdissant.
Pas un seul mot de solidarité envers tout un peuple qui, pourtant, a un beau jour, glissé un bulletin dans les urnes pour les faire élire aux postes qu’ils occupent aujourd’hui. Pas une seule action de bienfaisance en ces temps de « vaches maigres », notamment dans les hôpitaux où le manque en moyen les plus élémentaires est flagrant (pénurie en gants, masque de protection et autres). Ainsi donc et pendant que toute la machine sociétale s’est mise en branle pour venir en aide au personnel médical, à l’exemple des particuliers activant dans le domaine de location de voiture qui mettent gratuitement leurs services, à disposition des personnels de la santé. Des entreprises privées de fabrication de gants, bavettes et autres moyens ont aussi fait des dons aux professionnels de la santé, tous comme la Compagnie industrielle des transports algériens (CITAL : assemblage de rames de tramway) qui ont également offert des équipements de protection et de gels désinfectants au profit des personnels soignants au niveau des hôpitaux de Blida et de Boufarik. Ou encore : La louable initiative de l’homme d’affaire, Issâad Rabrab qui a décidé, dans un geste hautement humain, loin des calculs achats-ventes-bénéfices, d’importer et d’offrir, gracieusement, des appareils respirateurs, à tous les hôpitaux du pays.
Pour dire l’importance de l’élan de solidarité qui s’est manifesté entre Algériens pour surmonter cette épreuve difficile. Mais qu’en est-il de nos députés qui peuplent inutilement nos Assemblées ? Ces derniers n’ont pas jugé utile de débourser un « sou » pour une cause « nationale » et humanitaire au-delà, car y ça va de la santé de toute une population. Et pourquoi n’ont-t-ils pas actionné leur statut de député pour se rendre dans les établissements sanitaires pour soulever et mentionner les carences, à qui de droit ? Pourquoi les médecins députés ne se sont pas manifestés pour assurer le travail en bénévole, situation oblige ? Qu’en est-il encore des commissions impliquant les domaines « santé » et « scientifique » da la chambre basse du Parlement ? Pourquoi ne pas mettre à la disposition de l’État, les sièges des partis auxquels ils appartiennent pour les convertir en structures destinées à accueillir d’éventuel nouveau cas de contamination, notamment les formations politiques qui disposent de grands espaces ? Tant de questions en attente de réponses.
Mais en vérité, et c’est d’ailleurs un secret de polichinelle, c’est depuis belle lurette que ces mêmes représentants du peuple ont troqué leur mandat et ont changé de fusil d’épaule contre les privilèges, en succombant au charme de la vie, au détriment des intérêts de la population qu’ils sont sensés défendre au sein de l’hémicycle « Zighoud Youcef ». Et ce n’est donc pas aujourd’hui qu’ils peuvent découvrir les vertus de ce que doit signifier « être au service du peuple ».
Brahim Oubellil

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