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La Santé se penche sur ses maux

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Le secteur de la Santé peine à retrouver sa santé et son moral au regard des problèmes dans lesquels il baigne en dépit des efforts consentis par les travailleurs du secteur et de la tutelle qui devaient être ressentis en premier lieu par le malade, ce qui n’est pas le cas. Outre le manque d’infrastructures de suivi et de prestations de services de santé, notamment dans des régions éloignées, la gestion de celles existantes en ressources humaines en premier lieu et des moyens peinent à atteindre le niveau espéré, essentiellement par le patient et ses proches. Même si un grand nombre de la famille soignante assume et assure sa mission, laquelle s’articule à diagnostiquer la maladie, suite à quoi la prescription et le suivi des soins, lesquelles exigent un accompagnement effectif du patient, notamment psychologique, force est de constater que ce n’est pas la règle partout. Aux problèmes d’ordre socioprofessionnels qui font souvent l’objet de discussions entre les travailleurs du secteur de la santé et la tutelle, notamment depuis ces trois dernières années, les questions essentiellement liées aux malades quand elles sont abordées, elles ne sont pas au premier plan. Si les différentes catégories des travailleurs du secteur de la santé ont vu ces dernières années leurs conditions socioprofessionnelles améliorées, tels, les salaires, la catégorie des échelons et les formations continues, le malade continue, lui, à exiger des soins de qualité, un cadre de santé et une prise en charge meilleure. Les assises nationales de la Santé qui se tiendront les 16 et 17 juin prochains seront-elles une réelle occasion pour les participants à l’élaboration d’un réel diagnostic des maladies qui rongent le secteur, en vue de prescrire les soins nécessaires pour que le premier bénéficiaire de ces efforts,  soit le patient et en second lieu la famille soignante ? La teneur et le cours des travaux de ces assises qui s’ouvriront lundi apporteront certainement des éléments de réponse à notre question. La qualité des soins à apporter aux patients, la prise en charge humainement du patient, la bureaucratie, les pannes récurrentes du matériel et le cadre environnemental de la prise en charge du patient sont les questions qui préoccupent le malade et auxquelles il faut leur trouver les réponses adéquates et durables. Succédant aux assises régionales tenues du 3 au 5 mai dernier, en préparation des assises nationales de la Santé, les rencontres de l’Est, du Centre, du Sud-Est, du Sud-Ouest et celles de l’Ouest ont porté aussi bien sur les questions liées à la Santé, que sur celles ayant trait à la gestion. « 

Vers l’élaboration finale de l’avant-projet de loi sur la Santé
L’élaboration de l’avant-projet de loi relatif à la Santé en est le principal objectif escompté par la tenue de ces assises régionales, dont celles au niveau nationale qui devront peaufiner ledit avant-projet. Six ateliers se sont penchés sur les points essentiels, le système de la santé, la déontologie professionnelle, le financement du système de santé, la prévention, la protection et la promotion de la santé et enfin la politique sanitaire. Les assises nationales verront la participation, des directions de santé et de la population, les gestionnaires de CHU, ceux d’établissements hospitaliers publics et spécialisés et ceux de la santé de proximité, ainsi que des représentants d’associations de malades et de syndicats des professionnels. Outre ces présents, il y aura les représentants du secteur privé, des médecins, des pharmaciens, des chirurgiens, des personnels paramédicaux, des sages-femmes, des psychologues et des techniciens de ceux de l’industrie pharmaceutique et des pharmacies d’officines. Autant d’acteurs concernés par le secteur de la Santé, une chaîne d’intervenants appelée à relever le défi, voire répondre à l’enjeu que véhicule la Santé  dans notre pays, que nul n’ignore qu’elle est une question notamment d’ordre stratégique à plus d’un titre. La synthèse et les recommandations des ateliers précités sont portées sur un document de 47 pages, lequel sera au cœur des travaux des assises nationales en question, en vue de l’élaboration de l’avant-projet de loi relatif à la santé. Le premier atelier, “Le Système de la santé et la déontologie professionnelle”, compte 47 recommandations, dont la création d’un conseil médical de wilaya intégrant tous les établissements de santé, publics, parapublics et privés, maintien du principe de la gratuité des soins, création d’un conseil national consultatif de la santé, rattachement des organismes de la sécurité sociale au département de la santé et le renforcement de la prise en charge et de l`accompagnement des patients en fin de vie (Soins palliatifs, prise en charge de la douleur…), révision, voire suppression, du service civil. Pour l’atelier qui s’est penché sur le financement du système de santé, 18 recommandations y figurent. On citera à ce propos le développement de la contractualisation entre les établissements de santé et les différents bailleurs de fonds, mise en place d’outils d’évaluation pour la maîtrise des coûts de santé, maintien de la participation de l’État pour garantir le financement du système national de santé, mise en place d’un système d’allocation des moyens, de planification des actions, de contrôle et d’évaluation des activités sur la base du principe coûts/objectifs à consacrer à tous les niveaux d’intervention. Pour le troisième atelier “Prévention, protection et promotion de la Santé”, 16 recommandations y figurent, à ce propos. À titre d’exemple, le renforcement des programmes de prévention générale et de prévention en milieux spécifiques (milieux éducatifs, milieu de travail, et milieu carcéral), mise en place de stratégies de prévention adaptées aux contextes locaux et mise en place d’un mécanisme de coordination intersectoriel à chaque niveau d’intervention. Pour l’atelier du “Produit pharmaceutique et politique de santé”, ses 26 recommandations ont trait à la recherche clinique et médicaments, en matière de médicament générique, l’industrie pharmaceutique, la distribution, la pharmacie d’officine et la pharmacie hospitalière. Pour l’atelier “Ressources humaines, formation et recherche”, 16 recommandations y figurent à ce propos. On citera, le développement de la formation à distance pour les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux, renforcement du dialogue social, renforcement de la complémentarité entre les secteurs public, parapublic, privé et la santé militaire, la mise en place d’un système d’évaluation des compétences et aussi l’élaboration d’un fichier national des ressources humaines. S’agissant de l’atelier du “Système national d’information”, cinq recommandations y figurent. Pour ne citer à ce propos que l’accélération de l’intégration des outils modernes de gestion de l’information sanitaire et la mise en place d’un système de suivi-évaluation avec des indicateurs standardisés.
Karima Bennour

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